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Suspension de l’Accord de 2013 : Alger rejette la version française et accuse Paris de « mauvaise foi »

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La France a annoncé début août la suspension de l’accord signé en 2013 avec l’Algérie concernant l’exemption de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques. La décision a été confirmée par un avis du ministère français des Affaires étrangères, publié au Journal officiel le 19 août 2025. Dans ce document, Paris affirme qu’Alger a cessé d’appliquer l’accord le 11 mai dernier.

L’Algérie a réagi ce jeudi 21 août, en rejetant cette version. Elle a dénoncé le caractère mensonger de l’assertion française et accusé la France de « mauvaise foi ». L’accord, signé en décembre 2013 à Alger, permettait aux détenteurs de passeports diplomatiques et de service de voyager sans visa entre les deux pays.

Le 6 août, le président français Emmanuel Macron a chargé son Premier ministre, François Bayrou, de suspendre officiellement à l’accord. L’Algérie a répliqué dès le 7 août en le dénonçant à son tour. La décision de suspension de l’accord a été confirmée par un avis du ministère français des Affaires étrangères, publié au Journal officiel mardi 19 août 2025

Selon le Journal officiel, « l’Algérie a cessé d’appliquer à compter du 11 mai 2025, l’accord franco-algérien de 2013 », et « en vertu du principe de réciprocité, cet accord a également cessé de s’appliquer en France à compter du 16 mai 2025 ». Le document précise aussi que « la suspension de l’accord précité, notifiée par la France, a pris effet le 7 août 2025 », conformément à l’article 8 qui stipule que « l’application du présent accord peut être suspendue en totalité ou en partie par l’une ou l’autre des Parties, la suspension et la levée de cette mesure devant être notifiées par la voie diplomatique ».

Alger rejette la version française et accuse Paris de mauvaise foi

Le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères a procédé, le 19 août courant, à la publication d’un avis dans le journal officiel de la République française portant sur la suspension de l’Accord algéro-français de 2013 relatif à l’exemption de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service, rapporte l’agence officielle APS.

Cet avis attribue à la partie algérienne la responsabilité de la suspension dudit Accord, en indiquant que l’Algérie a cessé de l’appliquer à compter du 11 mai 2025, selon la même source.

Approchée à ce sujet, une source du ministère algérien des Affaires étrangères a souligné à l’APS le caractère mensonger de l’assertion française.

En effet, la source de l’agence officielle a précisé que les restrictions à l’accès au territoire français, imposées aux titulaires de passeports diplomatiques et de service algériens, ont été annoncées par la partie française elle-même dès le mois de février dernier.

Ces mesures ont, en leur temps, été dénoncées par la partie algérienne à travers un communiqué officiel du ministère des Affaires étrangères daté du 26 février 2025.

A cet égard, la source du ministère a rappelé que c’est bien le 13 février 2025 qu’un premier titulaire de passeport diplomatique algérien a été interdit d’accès au territoire français. Ce précédent a été suivi d’un second cas intervenu, quant à lui, le 26 février 2025. Comme l’indiquait alors le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, ces deux cas ont fait l’objet de demandes officielles d’explication adressées aux autorités françaises.

La source de l’APS a ajouté qu’en cette affaire, la mauvaise foi de la partie française est manifeste. C’est elle qui assume la responsabilité des premières violations flagrantes de l’Accord en question.

La réaction algérienne ne relevait, quant à elle, que de l’application de mesures équivalentes s’inscrivant dans le cadre de la stricte mise en œuvre du principe de réciprocité.

La source du ministère des Affaires étrangères a conclu en affirmant que pour la partie algérienne, ce dossier est définitivement clos après la notification, le 7 août dernier, de la dénonciation par l’Algérie de l’Accord algéro-français de 2013 relatif à l’exemption de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service.

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