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Industrie pharmaceutique : l’État encourage les partenariats entre Saïdal et les entreprises privées

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En visite dans l’ouest du pays, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Wassim Kouidri, a lancé un appel aux entreprises privées du secteur pour qu’elles s’impliquent davantage dans la fabrication locale des matières premières utilisées dans les médicaments. Il a évoqué la possibilité de travailler en partenariat avec le groupe public Saïdal.

Depuis Tlemcen, où il s’est rendu jeudi 6 août pour assister au lancement des travaux d’aménagement d’une nouvelle unité de production destinée aux médicaments hormonaux, située dans la zone industrielle de la commune de Tlemcen, le ministre a indiqué : « nous appelons les acteurs privés du secteur pharmaceutique à collaborer avec le groupe Saïdal dans la fabrication de matières premières pharmaceutiques, afin de réduire la facture d’importation, qui atteint 6 milliards de dinars, et d’assurer une autosuffisance dans ce domaine, conformément aux orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. »

Selon ses précisions données lors d’une conférence de presse en marge du lancement des travaux, cette future unité de production hormonale, composée de deux étages, pourrait entrer en fonction dans un délai de 18 mois si les travaux avancent rapidement. D’autres projets similaires sont également prévus. Le ministre a annoncé que le groupe Saïdal mettra en service, avant la fin de l’année en cours, trois usines de production de matières premières, tandis que d’autres suivront dans les années à venir.

Durant la même journée, M. Kouidri a visité l’entreprise privée « Promedal », installée à Chetouane, qui fabrique des dispositifs médicaux comme les fils de suture, les pansements stériles ou encore les seringues. Cette usine, qui produit environ 5 millions d’unités par an, fonctionne en continu, avec trois équipes, chacune assurant un roulement de huit heures. Le ministre a relevé que 129.600 types de dispositifs médicaux sont actuellement importés et a insisté sur la nécessité de favoriser leur production locale, ce qui permettrait de réduire une facture d’importation jugée « très élevée. »

Deux nouvelles unités de stérilisation seront également lancées prochainement, l’une par une entreprise privée, l’autre par Saïdal. Ces installations devraient être opérationnelles dans un délai de 18 mois.

Une stratégie tournée vers les médicaments innovants et l’exportation

Le même jour, lors d’une conférence de presse animée en marge de sa visite de travail et d’inspection de plusieurs structures pharmaceutiques dans la wilaya de Sidi Bel Abbès, le ministre a souligné l’importance de développer un modèle de production basé sur la recherche et le développement, en encourageant la fabrication de médicaments innovants à forte valeur ajoutée, répondant aux défis sanitaires et économiques actuels, et accompagnant les capacités de production réalisées aux niveaux national et africain.

M. Kouidri a fait savoir que le ministère accompagnait les start-up, ainsi que les laboratoires pharmaceutiques publics et privés prêts à se lancer dans l’exportation, précisant que l’ouverture vers les marchés africains et arabes constitue une « priorité stratégique » dans le programme du gouvernement visant à renforcer la position du produit pharmaceutique algérien, qui « représente actuellement 25% de la production africaine ».

Tout en saluant la dynamique enregistrée dans la production nationale de médicaments, ayant permis d’atteindre un taux de 80% de médicaments fabriqués localement, le ministre a rappelé que « la souveraineté pharmaceutique ne se limite pas à satisfaire la demande locale, mais passe aussi par une présence sur le marché international à travers des produits de qualité conformes aux normes mondiales ».

En matière de réglementation, il a assuré que « les démarches d’obtention du certificat de maturité de niveau 3 auprès de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui freinent le lancement des exportations de médicaments fabriqués localement, seront achevées d’ici octobre prochain. »

Durant sa tournée, il a aussi visité l’entreprise « Linde Gas », qui produit de l’oxygène à usage médical. À ce sujet, il a affirmé que « l’Algérie a atteint l’autosuffisance dans ce domaine grâce aux efforts conjoints de tous les acteurs, et qu’il est essentiel de préserver cet acquis, de maintenir la qualité de production et de développer les produits existants. »

Enfin, il a inspecté l’usine privée « Benthabet Pharm », qui fabrique huit médicaments sous forme sèche, avec une capacité annuelle de 20 millions de boîtes. Le ministre a encouragé ses responsables à se tourner vers la fabrication de médicaments innovants, qui connaissent un manque au niveau national, ainsi que vers la fabrication de matières premières.

Il a conclu sa visite en annonçant la réalisation prochaine d’une usine dédiée à la production de matières premières pharmaceutiques dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, et a appelé les acteurs économiques à investir dans ce domaine pour renforcer les capacités nationales de production et réduire la facture d’importation.

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