La société Baladna Algérie a signé, lundi 28 juillet à Alger, quatorze (14) contrats, d’une valeur globale de plus de 500 millions de dollars, pour la première phase de réalisation de son projet de ferme laitière intégrée à Adrar.
Ces contrats concernent l’approvisionnement en technologies agricoles, des systèmes d’irrigation et de forages, des structures métalliques ainsi que des prestations d’études et de gestion de projet. Des bureaux d’études spécialisés réaliseront des levés topographiques, des études géotechniques et d’impact environnemental.
Le contrat principal a été confié à la société allemande GEA Technologies, d’un montant estimé entre 140 et 170 millions d’euros. Le groupe fournira une gamme complète d’équipements pour l’élevage et la transformation laitière, a précisé l’entreprise allemande dans un communiqué publié mardi 29 juillet sur son site web.
« Ce projet est l’une des plus importantes commandes individuelles de GEA à ce jour », souligne-t-elle, notant qu’il s’agit de « la construction de la plus grande ferme laitière intégrée au monde et d’une usine de lait en poudre en Algérie. »
L’offre de GEA inclut notamment : des lignes de production de lait en poudre, des équipements de traite automatique, des systèmes de traitement thermique et de filtration membranaire, des installations d’évaporation et de séchage par atomisation, ainsi que l’automatisation du conditionnement et les composants de service.
Le contrat prévoit aussi la conception de l’usine de lait en poudre et des fermes bovines, avec la construction d’une unité de séchage de 40 mètres de hauteur. Les divisions Liquid & Powder Technologies (LPT) et Farm Technologies (FT) de GEA, partenaires de Baladna Algérie, piloteront l’ensemble de la chaîne, de l’élevage jusqu’au conditionnement final du produit.
GEA fournira une large gamme de solutions à partir d’un seul fournisseur pour faire fonctionner les grandes salles de traite de l’installation ainsi que ses installations de lait en poudre et de matières grasses laitières anhydres. « Il s’agit notamment de solutions système, telles que des séparateurs, la filtration membranaire, le traitement thermique, ainsi que des installations d’évaporation et de séchage par atomisation. L’emballage automatisé et les composants de service font également partie du champ d’application », détaille la société allemande, qui rappelle son « expérience mondiale dans l’ingénierie des usines et des procédés à grande échelle, y compris des projets laitiers en Inde, en Chine, au Qatar ou en Irlande. »
Située à environ 90 kilomètres du chef-lieu d’Adrar, « l’installation sera la plus grande du genre ». « La construction commencera au début de 2026 et la première production de lait en poudre devrait commencer à la fin de 2027. Les volumes de production seront progressivement augmentés. Une fois achevée et entièrement approvisionnée, la capacité finale de cette installation s’élèvera à environ 100 000 tonnes de lait en poudre par an », précise GEA.
Le projet, s’étendant sur 117.000 hectares, prévoit l’élevage de 270 000 vaches laitières. À terme, il devrait couvrir 50 % des besoins nationaux en lait en poudre. L’investissement global est estimé à 3,5 milliards de dollars et devrait générer environ 5 000 emplois. Le projet est le fruit d’un partenariat entre la société qatarie Baladna et le Fonds national d’investissement (FNI).
Lors de la cérémonie de signature à Alger, le PDG de GEA, Stefan Klebert, a déclaré : « Nous sommes fiers que Baladna et le gouvernement algérien confient à GEA un rôle clé dans ce projet phare ». Il a ajouté que son groupe contribuera à « renforcer la sécurité alimentaire et le développement économique de la région ».
Le président de Baladna, Mohamed Moutaz Al-Khayyat, a estimé que « cet engagement avec GEA marque une étape importante dans l’accélération du projet », précisant que la société mobilise « les plus grandes expertises nationales et internationales ».
En plus des technologies allemandes, la ferme Baladna devrait également bénéficier des vaches laitères américaines et de technologies agricoles américaines, notamment des systèmes d’irrigation développés par l’entreprise Valmont, spécialisée dans les équipements agricoles. Valmont figure aussi parmi les sociétés signataires des 14 contrats avec la Baladna Algérie.
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