L’expert international dans l’industrie des énergies marines, Mohamed-Rassim Hariz, a estimé, ce mardi à Alger, que l’Algérie dispose d’un potentiel important en énergie éolienne offshore qui nécessite des investissements à grande échelle afin de diversifier les sources d’approvisionnement en énergie et faire émerger une nouvelle filière industrielle maritime.
« L’exploitation du gisement éolien offshore estimé à 18 GW est une opportunité qui permettrait de doter l’Algérie d’une filière industrielle génératrice d’emplois hautement qualifiés et s’inscrirait dans ses efforts de diversification de l’économie nationale », a souligné M. Hariz dans une conférence organisée par l’Ecole nationale supérieure des sciences de la mer et de l’aménagement du littoral (ENSSMAL) sur ce type d’énergie renouvelable, rapporte l’agence APS.
L’expert international a expliqué que le recours à l’énergie éolienne permettrait également « d’alimenter la consommation électrique grandissante au Nord du pays qui inclut notamment le programme national énergivore d’extension des stations de dessalement, et à considérer des options d’épargne des réserves en gaz et des capacités d’export progressives vers d’autres marchés ».
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Le conférencier a relevé que l’éolien offshore était l’une des technologies les plus « prometteuses » dans le mix énergétique mondial affirmant qu’il offrait « des capacités de production d’électricité décarbonnée à des échelles multi-gigawatts dans les grandes étendues des eaux territoriales nationales et zones économiques exclusives ».
Les potentielles zones d’investissement dans l’énergie éolienne
Evoquant les potentielles zones d’investissement dans l’énergie éolienne, M. Hariz a indiqué que les études effectuées font ressortir la région Ouest du pays comme une zone « très prometteuse » pour l’exploitation de cette énergie renouvelable, suivie des corridors Tizi-Ouzou- Boumerdes et Skikda-Jijel.
Il a également assuré que « la grande expérience » algérienne dans le domaine de l’énergie conventionnelle et « les compétences avérées » de ce secteur peuvent constituer « un autre atout » dans l’exploitation du potentiel national de l’énergie éolienne.
L’expert a affirmé, d’autre part, que l’éolien offshore connaissait un développement à l’international notamment en Méditerranée qui enregistre « une prolifération importante de ces projets ».
La conférence à laquelle ont pris part des étudiants de l’ENSSMAL ainsi que des cadres du secteur de l’énergie et des instituts nationaux en relation avec les énergies renouvelables a été marquée par un riche débat notamment sur le rôle de la recherche scientifique et la formation de compétences dans le développement de l’éolien offshore.