Le président du Conseil de la nation Salah Goudjil a évoqué lundi 4 septembre le niveau des réserves de change de l’Algérie en hausse et l’adhésion du pays aux Brics.
Dans son discours lors de l’ouverture de la session parlementaire ordinaire 2023/2024, Salah Goudjil a fait savoir que le niveau des réserves de change de l’Algérie a atteint près de 85 milliards de dollars.
« Nous avons près de 85 milliards de dollars de réserves de change, sachant que l’Algérie n’a pas de dette extérieure. C’est cela notre force », a déclaré le président du Conseil de la nation.
A noter qu’à fin mars dernier, la Banque d’Algérie avait indiqué que le niveau des réserves de change de l’Algérie était de 66,63 milliards de dollars contre 60,99 milliards de dollars à fin décembre 2022.
La hausse des réserves de change de l’Algérie est le résultat de la hausse des prix du pétrole et du gaz enregistrée après la pandémie du Covid-19, une tendance qui s’est poursuivie après l’éclatement de la guerre en Ukraine depuis février 2022.
En mars 2014, les avoirs en devise du pays s’élevaient à près de 195 milliards de dollars. Ces avoirs ont, ensuite, amorcé une tendance baissière en bouclant l’année à moins de 179 milliards de dollars avant de descendre encore pour s’établir à 144 milliards de dollars en 2015.
Ces réserves ont baissé à 114 milliards de dollars en 2016, à 97 milliards de dollars en 2017, à 79 milliards en 2018, à 62 milliards en 2019. Elles ont baissé à 48 milliards de dollars en 2020, année marquée par la pandémie du Corobanvirs. Les avoirs en devise de l’Algérie ont atteint leur plus bas niveau en 2021 en s’établissant à 45 milliards de dollars.
Adhésion aux Brics
Le deuxième personnage de l’Etat a également abordé le dossier de l’adhésion de l’Algérie au groupe des Brics qui s’est élargi récemment à l’occasion du 15 e sommet du bloc qui s’est tenu du 22 au 24 août dernier à Johannesbourg en Afrique du Sud. Le groupe a annoncé accuellir six nouveaux membres à partir de janvier 2024.
Les nouveaux membre sont : l’Argentine, l’Iran, l’Egypte, l’Ethiopie, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis. La candidature de l’Algérie et celles de plusieurs autres pays souhaintant intégrer les Brics n’ont pas été retenues. Alors que l’Afrique du Sud, la Chine et la Russie ont voté pour l’adhésion de l’Algérie, le Brésil et l’Indie ont voté contre.
A ce propos, Salah Goudjil a déclaré : « Que nous adhérons ou pas aux Brics, le plus important, ce sont les relations bilatérales, et nous avons des relations solides et stratégiques avec ces pays », en référence à la Russie, la Chine.
Citant des statistiques issues du suivi du Conseil de la nation, M. Goudjil a indiqué que « environ 150 projets dans différents secteurs, infractures de base, industrie… sont en cours de réalisation ».