Le Premier ministre Aimene Benabderrahmane a révélé, ce samedi 20 mai, que la moyenne des dépenses publiques consacrées à la réponse aux catastrophes en Algérie, notamment les inondations, les tremblements de terre et les incendies de forêt, a dépassé 225 millions de dollars par an au cours des 15 dernières années
Le Premier ministre s’exprimait lors de l’ouverture des travaux du Forum international sur la réduction des risques sismiques, thème «Réduire le risque sismique : gouvernance et prospective», organisé au Centre international des conférences (CIC) à Alger.
A ce propos, le Premier ministre a précisé que que 70% du montant alloué pour faire face aux catastrophes naturelles est destiné pour faire face aux risques d’inondation.
M. Benabderramane a indiqué que l’Algérie est en train de mettre à jour la législation relative à la stratégie nationale de gestion des risques de catastrophes naturelles. Il a également expliqué que l’Algérie suit de nouveaux mécanismes proactifs pour réduire les risques de catastrophes naturelles.
Le Premier ministre a ajouté que bien que les inondations figurent en tête de liste des catastrophes survenues en Algérie depuis 1950, les tremblements de terre ont été les plus coûteux économiquement.
Le coût économique des tremblements de terre s’est élevé à près de 10 milliards de dollars, tandis que ses pertes humaines sont estimées à 6 771 morts, avec environ 1,4 million de personnes touchées, selon les chiffres fournis par le premier ministre.
Prévention des risques majeurs : une nouvelle loi en préparation
Le premier ministre a annoncé que le gouvernement prépare, dans les semaines à venir, une nouvelle loi, qui viendra remplacer le texte de 2004, relatif à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes.
« Consciente des dangers que représentent les catastrophes naturelles, notamment les séismes, l’Algérie a mis en place des stratégies et des mécanismes de riposte contenus dans la loi de décembre 2004 encadrée », explique le premier ministre dans son discours d’ouverture.
Aïmène Benabderrahmane annonce, à cette occasion, « la fin des travaux de l’atelier de mise à jour la stratégie de prévention contre les risques majeurs, pour l’adapter aux exigences du cadre d’action de SENDAI pour la réduction des risques de catastrophes 2015-2030, ratifié par l’Algérie. »
« Cette stratégie sera appliquée dès la promulgation de la nouvelle loi, en remplacement de la loi de 2004, et la publication des textes d’applications, attendus dans les semaines à venir » assure le premier ministre, précisant qu’elle va s’appuyer sur « le facteur humain et sur la gestion des dangers, au lieu de la gestion des catastrophes ».