Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a indiqué, mardi, que « l’année 2023 marquera le lancement effectif de l’industrie automobile (voitures, camions, bus) en Algérie ».
Précisant que plusieurs dossiers ont été déposés au niveau du ministère, M. Zeghdar a ajouté que ces derniers seront examinés par la commission installée mardi.
Le ministre s’est exprimé dans une allocution prononcée lors de la cérémonie de signature de l’accord d’investissement entre le groupe automobile Stellantis et l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), rapporte l’APS.
Selon lui, cet accord amorce la fin d’une étape importante dans la concrétisation du projet de construction des véhicules par le groupe italien, après l’accord cadre signé le 13 octobre dernier, entre le ministère de l’Industrie et le Groupe Stellantis.
Il a ajouté que l’accord signé entre l’AAPI et Stellantis permet la réalisation de l’infrastructure de l’usine et son équipement, ainsi que la souscription au cahier des charges relatif à l’exercice de l’activité de construction des véhicules publié en vertu du décret exécutif N 22-384.
M. Zeghdar a affirmé la détermination de l’Etat à concrétiser ce projet en vue de développer la filière de construction de véhicules au niveau local à travers de véritables projets de construction.
Il a également souligné l’adhésion de l’usine italienne à la stratégie tracée par l’Etat en la matière. Le Groupe a accepté de relever le défi d’atteindre les taux d’intégration imposées qui nécessitent, ajoute le ministre, « la mobilisation d’un grand nombre d’entreprises industrielles qui se chargeront d’approvisionner la construction automobile en différents entrants et de contribuer ainsi à diversification de l’économie nationale et à l’augmentation du taux de participation de l’industrie au Produit intérieur brut (PIB) ».
Dans ce contexte, M. Zaghdar a réaffirmé l’attachement du secteur de l’industrie à accompagner les véritables projets industriels créateurs de richesses et à contribuer à la chaine de valeurs de la filière de construction automobile, appelant les investisseurs industriels à adhérer à la stratégie de développement de cette filière.
M. Zaghdar a indiqué avoir pris connaissance, lors de sa visite dans la wilaya de Sétif, de la capacité des entreprises algériennes à adhérer à la stratégie de construction et à augmenter le taux d’intégration.
Le ministre a fait part de la disponibilité du groupe automobile Stellantis à prendre en charge la formation de la main d’œuvre qualifiée, à la faveur de la conclusion d’un accord de coopération dans ce domaine, conformément aux clauses du cahier des charges inhérentes au transfert technologique.
Pour sa part, le directeur général de l’AAPI, Omar Rekkache, a estimé que la signature de l’accord d’investissement avec le groupe Stellantis constitue une nouvelle étape marquant le lancement effectif du projet, affirmant que ce projet qui permettra « d’asseoir les fondements d’une véritable industrie automobile, représente un investissement structuré visant à créer une grande dynamique économique et à renforcer le tissu industriel du pays ».
A cette occasion, M. Rekkache a souligné l’importance des engagements apportés par le groupe et qui s’inscrivent en droite ligne avec les nouvelles orientations contenues dans le programme du président de la République, visant à mettre en place une économie productive et diversifiée.
De son côté, le directeur exécutif des opérations Afrique et Moyen-Orient du groupe Stellantis, Samir Cherfan, a réitéré l’engagement du groupe à concrétiser ce projet et à adhérer à la stratégie mise en place par le Gouvernement pour la relance du secteur.
Il a estimé, dans ce sens, que la signature d’un accord d’investissement avec l’AAPI constituait une étape importante pour la concrétisation du projet de construction automobile de la marque italienne « Fiat » en Algérie.
Le projet du groupe vise à développer la filière de fabrication automobile en Algérie et à atteindre un taux d’intégration locale de 30% dans un délai de 5ans, mais aussi à contribuer à la transition technologique, a-t-il ajouté.
L’usine, qui sera réalisée dans la région de Tafraoui (Oran), entrera en service avant la fin de l’année 2023, avec une capacité productive de 60.000 véhicules/an, avant d’atteindre les 90.000 unités par an, a-t-il dit, affirmant que la société fabriquera des véhicules modernes de la maque « Fiat » avec des normes internationales.