Le Professeur Rachid Belhadj, Directeur des activités médicales et paramédicales au CHU Mustapha (Alger), s’est exprimé, ce mercredi, sur la situation sanitaire liée à la Covid-19 en Algérie.
Interrogé sur la fin de la pandémie en Algérie suite à l’amélioration de la situation sanitaire avec moins de dix cas de Coronavirus enregistrés qutodiennement et aucun décès depuis cinq jours, le Pr Belhadj a indiqué que « nous enregistrons un taux (de contaminations, ndlr) très faible par rapport aux quatre vagues ».
« Ce sont des chiffres très faibles, mais nous n’avons pas encore atteint zéro cas durant plus de trois mois », a-t-il dit sur les ondes de la radio chaîne 3. Et d’ajouter : « Selon les données scientifiques, il faut attendre de 3 à 6 mois pour se prononcer et de dire que c’est fini et qu’il y aura quelques cas sporadiques. Ce qu’on est en train de vivre ».
Faisant savoir qu’au CHU Mustapha, il y a zéro cas de décès depuis une semaine, un taux très faible de contaminations et il n’y pas de surcharge du service réanimation. Pr Belhadj espère que cette amélioration de la situation soit suivie de la levée de l’état d’urgence sanitaire, « pour que la vie reprenne, l’économie algérienne reprenne, l’université reprenne, ainsi que tous les autres secteurs qui ont été impactés par cette crise sanitaire aiguë et mondiale ».
« Après la quatrième vague, nous avons vécu quand même, deux années très particulières et uniques dans l’histoire de la médecine algérienne. J’espère qu’on va tirer des leçons », a indiqué le Pr Belhadj.
Lundi, lors d’une réunion par visioconférence avec les directeurs de la santé des wilayas, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a indiqué, à propos de la situation pandémique en Algérie, qu’elle est « rassurante et sous contrôle », et ce, à la lumière de la grande décrue enregistrée dans le nombre des nouveaux cas et des décès (0 cas).
Rappelant que cette stabilité de la situation a amené l’Algérie à lever certaines mesures préventives, notamment au niveau des mosquées, coïncidant avec l’avènement du mois sacré de Ramadhan, Pr. Benbouzid a mis l’accent sur la nécessité de maintenir la prudence face à ce virus, dans le contexte de l’absence de données scientifiques exactes sur lui.