Depuis le début de la nouvelle année 2022, des boulangers, à travers plusieurs wilayas du pays, ont procédé à l’augmentation du prix du pain subventionné.
Les services du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations ont constaté que des boulangers de 6 wilayas recensées au niveau national ont procédé à l’augmentation du prix du pain ordinaire de 10 à 15 DA sans préavis et de leur propre chef.
C’est ce qu’a indiqué ce mercredi le directeur de l’organisation des marchés, des activités commerciales et des professions réglementées au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, Ahmed Mokrani.
« Le ministère du Commerce refuse catégoriquement toute augmentation »
Ce dernier, qui s’est exprimé sur les ondes de la radio nationale, a indiqué que le ministère refusait catégoriquement toute augmentation du prix du pain subventionné, faisant état d’un rapport adressé par le département du Commerce aux pouvoirs publics comportant plusieurs propositions pour la prise en charge des revendications des boulangers.
« Le ministère du Commerce refuse catégoriquement toute augmentation injustifiée du prix du pain ordinaire subventionné », a-t-il déclaré, selon l’agence APS, rappelant que le prix de ce produit est réglementé par le décret exécutif N 96-132 en vigueur depuis 1996.
« Cette augmentation est inacceptable dans la mesure où ce produit est fait à partir de farine subventionnée, dont nous importons 7 millions de tonnes par an », a-t-il expliqué ajoutant que « le ministère a reçu à plusieurs reprises les fédérations de boulangers et écouté leurs préoccupations et a préparé un rapport pour que les pouvoirs publics prennent en charge leurs revendications ».
Un rapport exhaustif contenant plusieurs propositions soumis aux pouvoirs publics
Les services du Commerce ont pris en charge certaines de ces revendications, dont l’approvisionnement continu en farine subventionnée et la lutte contre le phénomène de vente du pain sur les trottoirs, a fait savoir M. Mokrani relevant que d’autres revendications ayant trait aux coûts de l’électricité, du gaz, de l’eau et d’autres matières ont été soumises aux services ministériels concernés.
Il a fait état, à cet égard, d’un rapport exhaustif contenant plusieurs propositions soumis par le ministère du Commerce au pouvoirs publics en vue de prendre en charge cette catégorie, lui assurer une marge bénéficiaire, sauvegarder cette profession et protéger le pouvoir d’achat du citoyen.
S’adressant aux boulangers, il dira que « le dossier a été transmis et il est ouvert », faisant état d’une évolution positive. « Nous œuvrons tous pour l’intérêt général dans l’objectif de satisfaire les revendications soulevées ».
Parmi les propositions contenues dans ce rapport, M. Mokrani a rappelé la possibilité de recourir au seuil minimum d’impôts et de taxes douanières et d’autres options.
S’agissant du reste des matières de consommation, le même intervenant a rappelé que la loi de finances n’a prévu aucune augmentation à l’exception du sucre après l’institution de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 9% , adoptée suite aux propositions formulées par divers secteurs dans le but de réduire la consommation excessive de cette matière.