L’Algérie enregistre depuis quelques semaines 350 à 390 nouveaux cas de Covid-19 quotidiennement, selon les bilans officiels du ministère de la Santé. Ce lundi 3 janvier 2022, le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), Docteur Fawzi Derrar, s’est exprimé sur la situation épidémiologique liée à la Covid-19 en Algérie.
« Actuellement en Algérie, 80% des contaminations sont dues au variant Delta alors qu’Omicron ne représente que 10 % des cas », a-t-il fait savoir sur les ondes de la radio chaîne 3. De ce fait, pour le DG de l’IPA, malgré l’apparition des premiers cas de Omicron en Algérie, un variant plus contagieux, le premier danger reste toujours le Delta, qui est meurtrier.
Selon le Dr Derrar, seul le laboratoire de l’Institut Pasteur d’Alger peut effectuer le séquençage pour identifier le type de variant. Interrogé sur la généralisation de cette activité partout dans le pays, Dr Derrar a indiqué que pour le moment, il est très aventuré de parler d’un séquençage partout .
« Les activités de séquençage ne sont pas simples, notamment en matière de méthodologie et d’expertise », a-t-il expliqué, en précisant que cette activité nécessite un investissement en terme de ressources humaines et cela demandera du temps surtout dans la formation des gens dans le bio-informatique, une spécialité qui n’existe pas encore en Algérie.
« C’est pour cela que j’estime que ce n’est pas le moment de pense à généraliser le séquençage. Pas pour tout de suite. Pour moi, il faudrait d’abord avoir un tissu de PCR, qui est très important pour qu’on puisse captés les cas », a ajouté le DG de l’IPA. « Cela ne peut se faire que grâce un maillage de PCR qui va nous permettre d’avoir une surveillance très étroite. Il faudra, donc, à l’heure actuelle que les laboratoires de PCR soient renforcés afin de toucher le maximum de gens », a-t-il encore expliqué.
Estimant que l’Institut Pasteur, qui dispose de la ressource humaine nécessaire, peut déjà accompagner les laboratoires qui ont de séquenceurs pour faire cette activité-là, il a indiqué : « Si on donne de la valeur et on récupère les laboratoires qui font du séquençage, je pense qu’on sera dans les normes ».
Au sujet du pass vaccinal, Dr Fawzi Derrar a indiqué qu’il doit être élargi pour essayer de freiner l’évolution d’abord du variant Delta et aussi d’avoir un moindre impact du variant Omicron par la suite.
« Il y a pas d’autres solutions. Ca va tellement très vite pour l’Omicron, on va le voir. Le vaccin reste le meilleur moyen pour se prémunir contre le virus. La vaccination demeure bénéfique quel que soit le scénario, parce que l’immunité résiduelle qui persiste après une vaccination peut protéger contre les formes graves », a-t-il expliqué.