Le journaliste Mustapha Bendjama a été condamné par contumace à un an de prison ferme assorti d’une amende de 200.000 dinars, a-t-il annoncé sur Facebook, précisant que le verdict a été rendu public le 20 décembre 2021 par le tribunal d’Annaba. Mustapha Bendjama est chef de rédaction du journal Le Provincial.
Le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) rappelle que cette condamnation fait suite à une plainte déposée par le wali d’Annaba Djamel Eddine Berrimi contre le journaliste pour « diffamation » et « atteinte à l’intérêt national » pour avoir « écrit un article » et fait une « intervention télévisée sur l’affaire dite du mariage « non autorisé » pendant le début de la crise du Covid-19 en mars 2020″.
Un journaliste d’El Watan arrêté puis relâché
De son côté, le quotidien El Watan a annoncé ce mardi que son journaliste et correspondant à Constantine, Noureddine Nesrouche, a été arrêté lundi matin par les services de sécurité.
« Porté disparu durant toute la journée, il a finalement été autorisé à appeler sa famille vers 17h pour l’informer qu’il était chez la police pour «un interrogatoire d’éclaircissement sur un article de presse» », a écrit le journal, précisant que « l’interpellation de Noureddine Nesrouche a eu lieu vers 10h, alors qu’il se rendait chez son médecin, chez qui il avait un rendez-vous. »
« Pendant plusieurs heures, son téléphone portable était éteint et toutes les tentatives de sa famille et de la rédaction pour le joindre se sont avérées vaines », indique El Watan, qui a ajoué que son journaliste « a été déféré devant le parquet de Constantine pour être entendu par le procureur. »
Le CNLD a indiqué lundi soir que le journaliste a été « présenté devant le procureur et ensuite entendu par le juge d’instruction qui a décidé de le relâcher mais il sera appelé à revenir devant lui pour un complément d’enquête ».