Les répercussions de la pandémie de la Covid-19 sur le marché du travail en Algérie ont été désastreuses. En effet, dans le document portant « Plan de relance économique 2020-2024 » publié ce weekend sur le site du Premier ministère, il est fait état de 500.000 emplois perdus l’année dernière.
« Selon les institutions internationales, le taux de chômage devrait augmenter à 15,1% en 2020, correspondant à une perte nette de plus 500 000 emplois. Le taux de chômage devrait revenir à 13.9% en 2021, sous réserve d’un recul de la pandémie », lit-on dans ce document de 200 pages qui contient des chiffres liés à l’impact social de la pandémie en Algérie.
Il est relevé dans le document que « la pandémie a fortement impacté l’économie nationale dans son ensemble, avec toutefois, des intensités diverses, allant du secteur peu affecté à celui quasiment sinistré. » « Aussi, qualitativement, les impacts ne se singularisent que trop peu, dans la mesure où ils se rejoignent quasiment tous : Perte de chiffre d’affaires, immobilisation de l’outil de production, détérioration de la trésorerie, pertes d’emplois, pertes de parts de marché, etc. », est-il expliqué.
« Sur plan social, la crise du Covid19 a eu de fortes répercussions sur l’emploi dont il est difficile d’avoir, à ce stade, un bilan définitif pour 2020 », lit-on dans le même document. « Cependant, selon les chiffres de l’ANEM concernant les offres et les demandes d’emploi enregistrées, on peut constater que le confinement a fait chuter drastiquement les offres et les demandes d’emploi entre 2019 et 2020 (huit premiers mois). En comparant les huit premiers entre 2019 et 2020, on constate que les offres d’emploi ont reculé de 39% et les demandes d’emploi de 30% », a précisé la même source, qui note que « cette chute a été particulièrement importante pour les mois d’avril et de mai, entre 71 et 86% pour les offres d’emploi et entre 82 et 95% pour les demandes d’emploi. »
« En terme absolu, les placements effectués par l’ANEM ont connu un net recul passant de 25 969 affectations en janvier 2020 à moins de 5 000 placements en Avril 2020. Il y a lieu de noter que d’autres activités particulières ont été fortement impactées, à l’image des métiers spécifiques du cinéma et de la production culturelle, dont le nombre de professionnels activant avoisine 18 500, y compris les indépendants », est-il encore relevé.