La France a réagi, ce lundi 14 juin 2021, au retrait par les autorités algériennes de l’accréditation à la chaîne d’information en continu française « France24 », accusée d’être « hostile » à l’Algérie.
En effet, le ministère français des Affaires étrangères a regretté que l’Algérie ait retiré son accréditation à la chaîne « France 24 ». « La France a appris avec regret la décision annoncée hier par les autorités algériennes de retirer leur accréditation aux correspondants de la chaîne France 24 en Algérie », a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll, citée par par l’agence de presse française AFP.
« La France défend la liberté d’expression et la liberté de la presse, en Algérie comme partout dans le monde », a indiqué Agnès von der Mühll. « La liberté d’informer est un droit fondamental, qui doit partout être protégé et auquel la France est profondément attachée », a-t-elle poursuivi, sans autre commentaire.
Hier (dimanche), dans une déclaration à l’agence officielle APS, le ministre de la Communication et Porte-parole du Gouvernement, Ammar Belhimer, a annoncé que son département a décidé de retirer l’accréditation octroyée à la représentation à Alger de la chaîne « France24 ».
Ammar Belhimer a expliqué à la même source que ce retrait est motivé par « l’hostilité manifeste et répétée contre notre pays et ses institutions, le non respect des règles de la déontologie professionnelle, la désinformation et la manipulation ainsi qu’une agressivité avérée à l’égard de l’Algérie ».
Pour rappel, le ministère de la Communication avait adressé un dernier avertissement avant « retrait définitif » de l’accréditation à cette chaîne de télévision, le 13 mars dernier, pour son « parti-pris flagrant » dans la couverture des marches en Algérie.
« Le parti-pris de France 24 dans la couverture des marches du vendredi est flagrant, allant jusqu’à recourir, sans retenue aucune, à des images d’archives pour les antidater afin de porter secours à résidu antinational constitué d’organisations réactionnaires ou séparatistes, aux ramifications internationales », avait noté alors dans un communiqué le ministère de la Communication.