Samedi 12 juin 2021 marquait les deux ans de la détention du général-major à la retraite Ali Ghediri. Son procès n’a pas été programmé. Le comité de soutien à Ali Ghediri, placé sous mandat de dépôt le 12 juin 2019, a fait le rappel sur sa page Facebook avec une photo du général-major à la retraite sur laquelle est écrit : « L’oublié de la Justice », « Ali Ghediri, l’homme qui n’a pas le droit à un procès ».
Dans un communiqué, le comité a rappelé : « Aujourd’hui, 12/06/2021, un innocent sain moralement, intègre économiquement, docteur en politique, ex-haut cadre de l’Armée Nationale Populaire, boucle deux années pleines de détention. Son tort ? »
« Il s’était porté candidat pour redresser un pays et rendre l’espoir à un peuple; pays et peuple meurtris par vingt ans de rapine et de népotisme, menacés alors par un autre round de cinq ans de concussions et autres favoritisme, clientélisme… », a écrit le comité de soutien à Ali Ghediri, également ex-candidat à l’élection présidentielle d’avril 2019 annulées.
« En cette triste date, il est temps que le calvaire imposé à cet Innocent et à toute sa famille -femme et enfants, parents et alliés, amis et soutiens- cesse pour le bien de tous », a indiqué la même source, qui a ajouté : « Le retour de la sérénité dans tout le pays et du fonctionnement normal aux principales institutions constitutionnelles est, de notre point de vue, de nature à permettre le retour de M. Ali Ghediri parmi les siens ».
Incarcéré depuis juin 2019, Ali Ghediri est accusé d’ « atteinte au moral de l’Armée », après l’abandon, en janvier dernier, par la Cour suprême, du chef d’inculpation de « réunion de documents et d’informations et leur mise à la disposition d’agent étranger ».
En février dernier, la demande de libération du général-major à la retraite a été rejetée par la chambre d’accusation près la Cour d’Alger, qui renvoyé son dossier devant le tribunal correctionnel de Dar El Beida.
Dans une lettre adressée fin avril dernier à l’opinion publique depuis la prison Koléa (Tipaza) où il est détenu, Ali Ghediri avait a dénoncé encore une fois sa détention « arbitraire ». Dans une seconde lettre diffusée en juillet 2020, Ali Ghediri avait qualifié sa détention de « confinement politique » et une « mise à l’écart » en raison de sa décision de se présenter à l’élection présidentielle de 2019.
L’année dernière, le général-major à la retraite avait pris la décision d’entamer une grève de la faim qu’il avait été contraint d’arrêter après sa contamination au coronavirus.