Les importations algériennes de blé au cours de la campagne de commercialisation 2021/22 devraient augmenter de 17 % pour atteindre 7,6 millions de tonnes en raison du temps sec dans la région, selon les prévisions dudépartement américain de l’agriculture « USDA », reprises par le site spécialisé Agricensus.
Le département américain de l’agriculture a ainsi revu à la hausse ses prévisions du mois d’avril dernier, qui indiquaient des importations de 6,5 millions de tonnes pour la même période.
Il y a quelques jours, le directeur général de l’Institut technique des grandes cultures (ITGC), Mohamed El-Hadi Sakhri, a indiqué que la production lors de la campagne moisson-battage qui a débuté récemment, connaîtra une baisse, en raison de la rareté des pluies qui a dominé lors de cette année, comparativement au rendement réalisé lors de la saison précédente et qui s’élève à 3,9 millions de tonnes. La faible pluviométrie enregistrée cette saison en Algérie a impacté la production agricole, particulièrement la filière céréalière.
Les sites spécialisés Agritel et Agricensus indiquent aujourd’hui que l’Algérie a acheté environ 480 000 tonnes de blé origine optionnelle. Agritel précise que le blé a été acheté pour un prix moyen compris entre 297.50 et 298 dollars la tonne caf (Coût, assurance et fret inclus).
Le blé est acheté par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), lors d’un appel d’offres clôturé hier mardi et les offres sont restées ouvertes jusqu’à aujourd’hui. Le blé doit être livré entre le 1er au 30 août prochain. Si la cargaison provient d’Amérique du Sud ou d’Australie, l’expédition devrait avoir lieu en juillet, détaille Agricensus.
La même source rappelle que lors de son précédent appel d’offres, qui s’est clôturé le 20 mai, l’OAIC a commandé au moins 390 000 tonnes de blé d’origine optionnelle avec un prix moyen de 295 dollars la tonne pour une expédition en juillet.
A une faible pluviométrie qui va impacte la production agricole locale, s’ajoute la flambée des prix des produits alimentaires sur les marchés mondiaux. Ce mercredi, l’agro-économiste et enseignant chercheur à l’école nationale d’agronomie, Ali Daoudi, a relevé, sur les ondes de la radio chaîne 3, que cette année, les marchés mondiaux sont en train de s’enflammer, en précisant que les prix de toutes les matières que l’Algérie importe, notamment les céréales connaissent une tendance haussière inquiétante qui risque de nous pénaliser.
En conséquence, a expliqué M. Daoudi, la facture des importations de l’Algérie risque d’augmenter de 25 à 30 % en 2021, avec les mêmes quantités qu’on a l’habitude d’importer. Selon lui, cela est un argument de taille pour continuer à investir dans la promotion de la production nationale quelle que soit son coup.