Les frontières de l’Algérie sont fermées depuis 14 mois à cause de la pandémie de la Covid-19. La communauté algérienne à l’étranger et les algériens bloqués à l’étranger prennent leur mal en patience.
Les vols de rapatriement ont été suspendus depuis début mars et la fermeture des frontières a été maintenue jusqu’à nouvel ordre. La raison évoquée par les autorités algériennes : l’apparition des variants du Covid-19 : britannique, nigérian et indien.
La campagne de vaccination contre le coronavirus connaît un retard en Algérie en raison de la disponibilité des vaccins. Les spécialistes estiment que le maintien des frontières fermées a joué un rôle important dans la stabilisation de la situation épidémiologique liée à la Covid-19. Ils considèrent que le moment n’est pas opportun pour la réouverture des frontières du pays et la reprise notamment des vols à l’international.
Impatiente, la communauté algérienne à l’étranger est montée lundi 3 mai au créneau. Dans un communiqué publié sur la page de « La communauté algérienne en Turquie« , un collectif, réunissant plusieurs organisations représentant la communauté algérienne établie dans différents pays du monde (Turquie, France, Royaume-Uni, Canada, Chicago -Etats-Unis, Qatar, Autriche), s’est exprimé sur la fermeture des frontières maintenue, alors que des milliers d’algériens sont encore bloqués à l’étranger.
Ce collectif a dénoncé la gestion de ce dossier par les autorités et a évoqué l’autorisation d’entrée aux étrangers à travers les compagnies étrangères alors que les Algériens en sont privés et Air Algérie interdite d’activité depuis début mars dernier. « Des statistiques fiables et des informations sur les réseaux sociaux confirment que des étrangers de différentes nationalités entrent et sortent régulièrement de l’Algérie depuis l’annonce de la fermeture de la frontière jusqu’à nos jours », peut-on lire dans le communiqué de ce collectif.
Le collectif a interpellé les autorités algériennes, à leur tête le président de la République, sur la nécessité d’intervenir pour mettre fin « au calvaire des Algériens bloqués à l’étranger » dans des situations difficiles.
Le collectif a demandé aux autorités d' »autoriser des vols de la compagnie nationale Air Algérie afin de répondre aux besoins de la communauté algérienne en matière de déplacement », et aussi de permettre aux membres de la communauté algérienne à l’étranger d' »acheter les billets chez les compagnies étrangères » pour entrer en Algérie. »
Le collectif a également réclamé « l’annulation de l’obligation d’obtenir une autorisation spéciale pour entrer dans le pays, qui constitue une humiliation pour la communauté algérienne », a estimé le collectif, qui a considéré que cette autorisation « est devenue un visa pour entrer dans notre pays d’origine, tandis que les étrangers y ont facilement accès, ce qui a eu un effet provocateur ».