Les véhicules électriques connaissent une très forte dynamique mais les gouvernements doivent faire plus pour encourager leur développement, dans le domaine des batteries ou des points de recharge, a plaidé jeudi l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Le nombre de véhicules électriques (voitures, camionnettes, camions et bus) devrait atteindre 145 millions d’ici 2030, si les tendances actuelles se poursuivent, calcule l’AIE dans un rapport consacré au sujet. « Mais la flotte mondiale pourrait atteindre 230 millions si les gouvernements accélèrent leurs efforts pour atteindre les objectifs climatiques et énergétiques internationaux », soulignent les auteurs.
Cela pourrait aller même encore plus loin si le monde se mobilisait pour atteindre la neutralité carbone en 2050. L’AIE doit détailler cette perspective dans un rapport spécial attendu le 18 mai. « Les tendances commerciales actuelles sont très encourageantes » mais la tendance doit encore « aller plus vite », a plaidé le directeur général de l’AIE, Fatih Birol. Il a pressé les gouvernements d’utiliser « les plans de relance économiques pour investir dans la fabrication de batteries et le développement d’infrastructures de recharge étendues et fiables ».
Selon les chiffres de l’AIE, un record de 3 millions de nouvelles voitures électriques ont été immatriculées en 2020 malgré la crise, un bond de 41% sur un an. Elles étaient alors plus de 10 millions sur les routes, plus un autre million de véhicules divers. « La forte dynamique des voitures électriques a continué cette année, avec des ventes au premier trimestre de 2021 atteignant presque deux fois et demi leur niveau de la même période de l’an dernier », souligne l’AIE, qui conseille des pays développés sur leur politique énergétique.
Afp