AccueilActualitéNationalPr Belhocine : "Le traitement à la chloroquine est toujours en vigueur"

Pr Belhocine : « Le traitement à la chloroquine est toujours en vigueur »

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Le Professeur Mohamed Belhocine, membre du Comité scientifique et président de la cellule d’investigation de suivi des enquêtes épidémiologiques du coronavirus sur le terrain, a fait savoir mercredi que la Chloroquine est toujours utilisée pour traiter les malades atteints de la Covid-19. Pr Belhocine est « pour » qu’on continue à traiter ces patients avec la chloroquine tant qu’il n’y a pas de changement officiel.

« Le protocole officiel mis en place par le ministère de la Santé n’a pas été changé et devrait rester toujours en vigueur tout au moins dans les hôpitaux », a fait savoir Pr Belhocine dans une déclaration au journaliste de la chaîne 3, Ahcène Chemache, qui l’a interrogé sur l’utilisation de la Chloroquine.  Le membre du Comité scientifique est « pour qu’on continue à respecter le protocole tant qu’il n’y a pas officiellement un changement ».

Promue par l’infectiologue français de l’IHU de Marseille, Professeur Didier Raoult, la Chloroquine a été adoptée dès le mois de mars dernier par les autorités sanitaires algériennes dans le protocole thérapeutique pour traiter les malades atteints par la Covid-19.

En mai dernier, des experts algériens avaient défendu l’efficacité de la chloroquine après la décision de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de suspendre temporairement les essais cliniques avec l’hydroxychloroquine. « 

« Nous avons traité des milliers de cas avec ce médicament avec beaucoup de succès à ce jour. Et nous n’avons pas noté de réactions indésirables », avait déclaré à l’AFP le Dr Mohamed Bekkat, membre du comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie de Covid-19 en Algérie. « Nous n’avons enregistré aucun décès lié à l’utilisation de la chloroquine », avait précisé le Dr Bekkat, également président du Conseil de l’ordre des médecins algériens.

Le protocole thérapeutique « hydroxychloroquine+azithromiycine » promu par Pr Raoult a valu à ce dernier des dépôts de plainte en France. Des études ont même été publiées pour démontrer l’inefficacité de ce traitement contre la Covid-19.

« La situation actuelle est préoccupante »

Pr Belhocine s’est également exprimé sur la situation sanitaire marquée par la recrudescence depuis plusieurs jours de la pandémie de la Covid-19. « La situation actuelle est préoccupante par le fait que la société souffre, il y a beaucoup de cas venus d’un seul coup renforcer l’idée d’une recrudescence importante dans de nombreuses wilayas avec bien sur tout leur lot de souffrances familiales, individuelles et collectives et toute la pression qu’elle exerce sur le système de santé d’une manière générale », a-t-il expliqué.

Pour le Professeur Belhocine : « Les mesures qui ont été prises pour essayer de contrecarrer cette tendance brutale à la hausse sont des mesures techniques au niveau des hôpitaux pour essayer d’élargir au maximum l’offre de soins, mais aussi les mesures prises par le gouvernement notamment le reconfinement partiel d’un certain nombre de wilayas qui pour l’instant semblent difficiles à évaluer du point de vue de leur impact. Nous espérons bien que ces mesures-là commencent à produire leur fruit dans les jours qui viennent et nous verrons aussi le nombre d’hospitalisation et le nombre de cas d’une manière générale baisser pour éviter d’aller vers des mesures encore plus strictes ».

« Il est très difficile de porter un jugement à l’emporte-pièce sur le nombre de cas grave et le nombre de décès. Il y a certainement plus de cas sévères et plus de décès parce qu’il y a plus de cas tout court. Donc, en chiffres absolus, lorsque vous avez 2% de décès par exemple et si vous avez 400 cas, et les 2% c’est 8 décès et c’est vous avez 200 cas, 2% c’est 4 décès et ce n’est pas la même chose », a-t-il expliqué en ajoutant qu' »il faut être prudent dans l’analyse de cet élément-là d’autant plus que beaucoup de cas modérés ou légers sont traités par les médecins privés et échappent aux statistiques, donc le dénominateur est difficile à calculer. Il faut laisser ce travail aux statisticiens qui pourront donner des chiffres plus précis ».

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