L’Algérie pourrait bientôt s’ouvrir sur le marché de blé russe. En effet, l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) serait sur le point de modifier le cahier des charges relatif à l’importation de blé.
L’objectif de cette modification serait d’élargir la liste des fournisseurs de l’Algérie en blé tendre. Le cahier des charges de l’OAIC « pourrait s’ouvrir à la mer Noire à l’occasion du prochain appel d’offres », qui devrait se tenir courant septembre, a fait savoir, ce mercredi, Thierry de Boussac, du Synacomex, à l’occasion d’une conférence de presse de FranceAgriMer.
Thierry de Boussac croit savoir que la modification qui pourrait être apportée au cahier des charges de l’OAIC est de remonter le taux de grains punaisés, ce qui lèverait la barrière aux blés russe empêchés jusque là d’accéder sur le marché algérien à cause du seuil très strict sur les grains punaisés.
Selon ce responsable, si les spécifications du nouveau cahier des charges ne sont pas encore formellement connues, la décision de remonter le taux de grains punaisés autorisé serait entérinée par les autorités algériennes. Le nouveau chiffre évoqué, à confirmer, serait de 0,5 % de grains punaisés, contre 0,2 % actuellement.
« Ce nouveau cahier des charges pourrait ne pas être si défavorable que cela au blé français », a estimé Thierry de Boussac en expliquant que ce relèvement du seuil de grains punaisés pourrait s’accompagner, pour les origines concernées, d’un relèvement de la teneur en protéines exigées.
La France premier fournisseur de blé tendre à l’Algérie a vu sa récolte baisser cette saison en raison des mauvaises conditions météorologiques. Compte tenu de la faible récolte et de flux déjà engagés vers la Chine, les ventes de blé français vers l’Algérie pourraient être inférieures à 2 millions de tonnes, prévoit Thierry de Boussac.
Pour rappel, en 2019-2020, la France a exporté 5,6 millions de tonnes (Mt) sur l’Algérie, sur un total record de 13,4 Mt sur pays tiers.