Le ministre des affaires religieuses et des wakfs, Youcef Belmehdi, a réagi, le mardi 28 juillet, à la polémique sur le maintien de l’Aïd El Adha coïncidant cette année avec la pandémie du coronavirus. Des professeurs en médecine ont appelé notamment à l’annulation du sacrifice du mouton, alors que la commission ministérielle de la fetwa annoncé son maintien. La fête de l’Aïd El Adha sera célébrée le vendredi 31 juillet.
S’exprimant sur les ondes de la radio chaîne I, le ministre a expliqué que dans son communiqué n°20, « la commission de la fatwa a tranché sur un sujet qui a suscité une grande polémique en maintenant le rituel de l’Aïd El Adha ». « Le retard qu’a pris la commission pour émettre son avis sur la question est dû à son souci de collecter toutes les informations de la part du comité scientifique Covid-19 », a-t-il précisé.
Selon le ministre, la décision du maintien de l’Aïd El Adha a été prise en concertation avec le Comité scientifique de suivi et de surveillance de l’épidémie du coronavirus et que celui-ci a pris connaissance du contenu du dernier communiqué de la commission de la fetwa. « Nous avons essayé de sortir avec un avis qui puisse constituer un consensus, tant du point de vue religieux que scientifique », a indiqué le ministre des affaires religieuses.
Concernant les appels des professeurs en médecine à l’annulation de l’Aïd El Adha pour cette année en raison du risque de flambée des contaminations par le coronavirus, Youcef Belmehdi a indiqué avoir pris actes de ces appels mais que seul l’avis du Comité scientifique est à prendre en considération étant donné qu’il a été installé par le président de la République est s’exprime au nom de tous les médecins.
Pour éviter la contamination durant la fête de l’Aïd El Adha, le ministre a recommandé de recourir aux abattoirs pour égorger leurs moutons. Il a appelé les citoyens au respect des mesures de distanciation physique, le port du masque et éviter les regroupements. Belmehdi a indiqué que la prière de l’Aïd se fera à la maison.
166 imams contaminés par le coronavirus
En outre, le ministre des affaires religieuses a écarté la réouverture des mosquées dans la situation actuelle marquée par la propagation de la pandémie du coronavirus et la flambée des cas de contamination par le virus. A ce propos, Belmehdi a fait état de la contamination de 166 imams dont 15 sont décédés. Selon le ministre, cela prouve que l’imams n’est pas à l’abri de la contamination.
Pour Belmehdi la question à se poser n’est pas quand on va rouvrir les mosquées mais quel est notre degré de conscience pour se conformer aux mesures sanitaires. Il dit s’en tenir à l’avis du Comité scientifique quant à la réouverture ou pas des lieux de prière.