Les agressions contre le personnels de la santé se sont multipliées en cette période de crise sanitaire provoquée par la pandémie du coronavirus (covid-19). Face à ce phénomène, les arrestations et les condamnations des auteurs des personnels médicaux se sont également multipliées.
Après les instructions du ministre de la justice Belkacem Zeghmati aux procureurs d’arrêter et de juger les auteurs de ces agressions. Dimanche, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé, lors d’une entrevue accordée à des médias nationaux, un « durcissement », des sanctions contre les agresseurs des staffs médicaux dans les hôpitaux. Assurant qu’il signera « la semaine prochaine un décret présidentiel sous forme de loi qui pénalisera de 5 à 10 ans de prison » les personnes qui agressent physiquement ou verbalement le personnel médical ou paramédical lors de leur services dans les établissements de santé.
Dans le cadre de la lutte contre la diffusion d’informations portant atteinte à l’ordre public et à la sécurité publique, et de la protection des personnels du corps médical et paramédical et des gestionnaires des établissements sanitaires, et conformément aux procédures de comparution immédiate, le tribunal correctionnel de Blida a prononcé, selon le même document, une peine de trois ans de prison ferme, assortie d’une amende de 100.000 DA, à l’encontre d’un prévenu poursuivi pour les chefs d’accusation de « agression avec violence contre un fonctionnaire dans l’exercice de sa mission », « tapage dans des lieux publics » , et « état d’ébriété manifeste ».
« L’accusé dans cette affaire a causé, hier dimanche, un énorme tapage au service des urgences du CHU Franz Fanon, où il a agressé physiquement le médecin de permanence, et un médecin généraliste, dans son bureau, tout en refusant de se conformer aux injonctions de la force publique « , est-il précisé dans le même communiqué.
A Oum El Bouaghi, trois individus interpellés pour agression d’employés d’un établissement hospitalier
A Oum El Bouaghi, selon l’agence officielle, des policiers relevant de la sûreté de wilaya ont procédé à l’arrestation de trois individus pour avoir agressé des employés à l’intérieur de l’établissement hospitalier Mohamed-Boudiaf du chef-lieu, a indiqué, hier, la cellule de communication de ce corps de sécurité.
Un dossier pénal pour «troubles à l’ordre public, création de désordre au sein d’une structure publique (établissement hospitalier) et mise en danger de la vie d’autrui en violation intentionnelle et explicite d’une règle de conduite imposée par la loi», a été élaboré à l’encontre des prévenus avant de les traduire devant les autorités judiciaires, a-t-on ajouté.
A Souk Ahras, deux individus arrêtés pour agression d’un chef de service d’un hôpital
Les services de la police de la deuxième sûreté urbaine de Souk Ahras ont procédé à l’arrestation de deux hommes pour « agression et insulte d’un médecin et un chef de service d’un hôpital du chef-lieu », a indiqué hier le chargé de communication de la sûreté de wilaya, le commissaire Mohamed- Karim Merdaci cité par l’APS.
Une fois les procédures légales parachevées, un dossier judiciaire a été établi à l’encontre de ces deux personnes « pour outrage à un fonctionnaire lors de l’exercice de ses fonctions », a-t-on noté, indiquant que les mis en cause seront déférés devant le parquet de Souk Ahras.
A rappeler que six personnes ont été arrêtées vendredi dernier pour agression d’un infirmier et destruction des équipements d’établissement de santé. Un dossier pénal a été établi à l’encontre de ces individus pour « insulte et agression envers des fonctionnaires lors de l’exercice de leurs fonctions » et « destruction volontaire des biens d’autrui ».
En première ligne de la lutte contre le coronavirus, le corps médical continue de payer un lourd tribut. En effet, la Covid-19 a tué, depuis son apparition en Algérie, une cinquantaine de professionnels de la santé et a affecté 3 000 personnes, a fait savoir le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), Dr Lyes Merabet dans une déclaration au quotidien Le Soir d’Algérie de ce lundi 20 juillet 2020.