Le Collectif des professeurs en sciences médicales a appelé, samedi, les autorités à décréter l’annulation du sacrifice du mouton durant l’Aïd El Adha, en raison du risque que cela représente en cette conjoncture de crise sanitaire provoquée par la pandémie du coronavirus (covid-19).
Dans une déclaration rendu publique et relayée par la presse nationale dont le journal Liberté de ce dimanche, le collectif a suggéré de faire des deux jours de fête de l’Aïd el-Adha un moment de solidarité avec le personnel soignant et de recueillement à la mémoire des victimes de la Covid-19.
« Nous pensons qu’après tous ces sacrifices, ce n’est pas le moment de baisser les bras. Le risque d’aggravation de la propagation du virus est trop grand dans ce contexte de crise sanitaire ravageuse. Ne devrions-nous pas plutôt faire de cette journée un moment fort de recueillement pour nous incliner devant la mémoire de toutes les victimes de cette pandémie et rendre hommage au sacrifice de notre personnel soignant, tombé au champ de bataille d’une guerre dont on ne voit pas la fin ? », lit-on dans la déclaration du collectif peut-on lire dans la déclaration de ce collectif.
Pour ce collectif : « La pandémie connaît actuellement une très forte hausse des contaminations et des décès qui va en s’aggravant depuis les relâchements du Ramadhan, de l’Aïd el-Fitr et du déconfinement peut-être trop précipité. Ce qui nous impose à tous, aujourd’hui, le respect le plus strict des mesures barrières, notamment de distanciation physique, car quels que soient les conseils que l’on pourrait prodiguer, l’achat du mouton dans des marchés collectifs, son transport à plusieurs, son sacrifice et sa consommation sont toutes des occasions qui favoriseront les fortes affluences et regroupements qui vont exacerber la situation pandémique ».
Le collectif de professeurs en sciences médicales s’est dit inquiet des positions qualifiées « d’inquiétantes » de certaines parties, quant au sacrifice du mouton. « Avant ce jour, le peuple algérien a accepté de nombreux sacrifices. Tout comme durant notre illustre lutte de libération, il a fait preuve d’une solidarité exemplaire. Depuis maintenant cinq mois, il a accepté, en toute conscience et responsabilité, la fermeture temporaire des mosquées pour éviter le risque de contamination et de propagation du virus, très grand durant les prières collectives. Nous pensons qu’après tous ces sacrifices, ce n’est pas le moment de baisser les bras. Le risque d’aggravation de la propagation du virus est trop grand dans ce contexte de crise sanitaire ravageuse », a conclu le collectif.
Mardi dernier, la Commission ministérielle de la Fetwa a annoncé l’autorisation du sacrifice de l’Aïd Al Adha, mais, en posant la condition du respect des mesures de prévention contre le coronavirus (covid-19). L’Aïd El Adha devrait être célébré fin juillet courant.
Il convient de souligner que la pandémie du coronavirus connait ses dernières semaines un recrudescence inquiétante du nombre de contaminations. Ainsi, depuis plusieurs jours, l‘Algérie enregistre un nombre de contaminations quotidien entre 500 et 600 cas.