Le Comité scientifique en charge du suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus en Algérie a répondu samedi aux récentes conclusions de la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique qui a fait état jeudi dernier de l’accélération du nombre de cas de covid-19 en Algérie.
Lors d’une réunion présidée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune au siège de la Présidence, les membres du Comité scientifique ont exprimé leur étonnement quant aux « déclarations de la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, dans lesquelles elle a manipulé les données quotidiennes du Comité scientifique concernant les cas de contamination en Algérie », selon un communiqué de la Présidence de la République.
Le Comité scientifique a « démenti en bloc les conclusions de la Directrice régionale », qualifiant sa position de « dépassement de ses prérogatives, qui pourrait être mû par des considérations sélectives, rejetées dans le fond et la forme », précise le communiqué.
Dans un communiqué paru le 11 juin 2020, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), note que le nombre de cas de Covid-19 reste faible sur le continent africain mais la pandémie s’accélère brutalement.
L’OMS a parlé de plus de 200 000 cas confirmés avec 5 600 décès. « Il a fallu quatre-vingt-dix huit jours pour atteindre 100 000 cas, et seulement dix-neuf jours pour passer à 200 000 cas », a indiqué l’OMS dans son communiqué.
L’OMS note donc une progression rapide des cas de Covid-19 en Afrique, notamment en Algérie, en Égypte, au Nigéria, en Afrique du Sud et au Soudan.
Elle précise que plus de 70% des décès se concentrent dans cinq pays seulement : l’Algérie, l’Égypte, le Nigéria, le Soudan et l’Afrique du Sud. Ce dernier pays recense 25% du nombre total de cas enregistrés sur le continent.
Relevant que la transmission se concentre principalement dans les capitales, mais les cas continuent à se propager dans les provinces. L’OMS a conseillé à ces pays de bien contrôler l’assouplissement actuel des restrictions et d’associer ce processus à la mise en place de capacités et de mécanismes de tests à grande échelle.
L’Organisation mondiale de la santé a également recommandé aux autorités sanitaires de ces pays de continuer à assurer la continuité des services de soins de santé essentiels tout en reprenant l’ensemble des services de santé de routine.
