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Coronavirus : Benbouzid révèle l’existence d’un plan de déconfinement

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Le ministre de la santé, Abderrahmane Benbouzid a révélé jeudi, sur les ondes de la radio Chaîne III, l’existence d’un plan de déconfinement élaboré par ses services, mais, gardé secret tant qu’il n’y a pas de mesures et de décisions de déconfinement.

« Nous avons élaboré un plan de déconfinement mais que nous gardons pour nous, tant qu’il n’y a pas de mesures ou de décisions de déconfinement », a fait savoir le ministre de la santé, en réponse à une question sur un éventuel déconfinement à partir du 31 mai, date de la fin de la période de confinement instaurée par les autorités.

Selon Benbouzid, ce plan de déconfinement, établi, prêt et se trouvant en sa possession, est élaboré par le Comité scientifique et de suivi de la pandémie du coronavirus en Algérie. Il sera mis à jour, lorsque la situation va le permettre, et il sera soumis au gouvernement.

En revanche, a-t-il expliqué, « lorsque la courbe (du nombre de contamination et de décès dus au coronavirus) s’améliore, lorsque les chiffres baisseront, lorsqu’on aura suffisamment de certitudes qu’il n’y a pas de foyers qui dérangent, on proposera des mesures de déconfinement ». Autrement dit, le déconfinement ne pourrait être envisagé que « s’il y a des indices favorables », selon le ministre de la Santé.

Benbouzid a souligné, à ce titre, que la référence pour aller vers cette mesure reste « les chiffres concernant le nombre de contamination et de décès ». « Si la décrue est entamée et que cela devient durable, il arriverait un moment, jamais je ne vous dirais quand et personne ne vous dira quand, à ce moment là on engagera des mesures de déconfinement graduel », a-t-il expliqué, précisant, toutefois, que l’Algérie pourrait lancer un plan de déconfinement lorsque le nombre de contaminations passera sous la barre des 50 cas par jour.
Le Pr Benbouzid a indiqué par contre qu’il y a un plan de déconfinement lié à la santé. « Celui-là je le dis. Nous avons un plan de déconfinement parce que tous les secteurs : le sport, l’industrie… c’est un peu lié à la santé. A cause de cette épidémie, ils attendent de nous, que nous disions nous avis, s’ils doivent opérer », a-t-il expliqué, en ajoutant que par exemple, le secteur du sport « nous demanderait notre avis s’ils devraient reprendre les activités sportives ». « Là on pourrait leur dire qu’ils peuvent reprendre les activités dans les stades, mais, il faut séparer les sièges. Là on intervient comme conseiller uniquement », a-t-il dit.
Affirmant qu’en matière de santé, des mesures ont été prises, Benbouzid a rappelé qu’il a déjà pris la mesure de reprise des activités dans les hôpitaux « progressivement » et « graduellement ». Il a fait savoir qu’il allait prendre aujourd’hui la mesure pour faire passer les examens aux étudiants de para-médical. Estimant qu’on ne peut pas rester dans cette situation continuellement, il a précisé qu’en application des recommandations du comité scientifique et de suivi de la pandémie du coronavirus en Algérie, on reprendra les examens. « Au lieu de faire passer un examen avec autant d’élèves dans une salle, avec la promiscuité, on prendra deux ou trois salles, on les éloigne, et on passera les examens », a expliqué le ministre. 
« Le temps ou nous ne savions pas, nous étions désorientés et désemparés face à cette épidémie (…) Maintenant c’est fini, nous savons que le covid-19 est parmi nous, nous arrivons à maîtriser un peu la situation, il faut que nous reprenions un peu nos activités. Pas seulement dans la santé, mais je présume que partout ailleurs on pense à reprendre les activités tout en gardant les mêmes mesures », a estimé Benbouzid.
« Au niveau du ministère de la santé, j’ai demandé, moi, à ce qu’on reprenne les activités tout en laissant les services et équipes dédiés au covid-19. Mais ce qu’on avait préparé au départ, était peut-être avec excès, car il y avait une crainte d’une flambée, mais, les gens reprennent leurs activités », a-t-il dit.

Concernant le rapatriement des algériens bloqués à l’étranger en raison de la fermeture de toutes les frontières à cause du coronavirus, Benbouzid a fait savoir que plus de 11 000 algériens ont été rapatriés de différents pays. Ces citoyens ont été mis en quarantaine dans des hôtels.

Selon le ministre de la santé, s’il y a rapatriement prochainement, avec les tests rapides, ceux qui seront dépistés négatifs rentreront directement chez-eux mais avec une fiche et seront suivis obligatoirement par les services d’épidémiologie. « Nous avons pris nos dispositions dans le cas où l’Etat algérien déciderait de rapatrier. Je pense qu’on va rapatrier parce qu’il y a beaucoup qui sont dans une situation très pénible », a-t-il indiqué.

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