Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a fait état jeudi à Alger de l’intention de son secteur de coordonner avec le ministère des Ressources en eau pour l’examen de la question des prix des eaux minérales et eaux de source afin de séparer entre les deux selon leur valeur nutritionnelle, ce qui contribuera à la préservation du pouvoir d’achat.
En réponse à une question orale posée par le député Beldia Khomri (Union pour Nahda-Adala-Bina) lors d’une plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), présidée par M. Slimane Chenine, sur l’absence d’une différence de prix entre les eaux de source et celles minérales, M. Rezig a promis une coordination avec le ministère des Ressources en eau pour que les deux soient différenciées dans les jours à venir.
Le ministre a précisé concernant l’importance de l’étiquetage de ces eaux pour préserver la santé du citoyen, que son département s’attelait actuellement pour l’étiquetage de tous les produits alimentaires.
Dans ce sens, il a fait état de la mise en place d’un groupe de travail, constitué de représentants de plusieurs ministères, afin de préparer des textes et des lois sur l’obligation d’étiquetage de tous les produits, dont les boissons et les eaux.
Evoquant les conditions inconvenables de la commercialisation des eaux minérales et de source, le ministre a affirmé avoir instruit fermement les services du commerce des wilayas afin de saisir tout camion ne respectant pas les conditions de transport des produits alimentaires, soulignant que les textes réglementaires et juridiques font obligation aux commerçants de respecter les conditions d’exposition et de vente des produits alimentaires, y compris les bouteilles d’eau et des boissons gazeuses.
Par ailleurs, et à une autre question du même député sur la fermeture de l’unique usine de production d’eau minérale à Illizi, M. Rezig a indiqué qu’il prendra attache avec les autorités locales pour connaitre les raisons de cette mesure.
Appels à l’éradication des marchés parallèles de fruits et légumes à Ain Defla
A une question orale posée par le député Mohamed Mokrane (Front El Moustakbal) sur la non exploitation totale du marché de gros de la commune de Bourached (Ain Defla), M. Rezig a précisé que le ministère du Commerce n’était pas l’instance responsable directe de l’entreprise en charge de la gestion de cette structure commerciale indépendante qui est une société par actions (SPA), a-t-il dit.
Il a rappelé, à ce propos, la création d’une entreprise publique économique (EPE) « MAGROS », entrée en service en 2012, qui est chargée de la réalisation et de la gestion des marchés de gros à caractère national et régional. Cette dernière s’est vue confié la réalisation de 8 marchés de gros, dont 3 ont été réceptionnés à Sétif, Djelfa et Ain Defla.
Relevant la faible capacité d’exploitation de ce marché (40%), le ministre a rappelé l’existence de 3 marchés de gros parallèles dans la wilaya d’Ain Defla, dont le marché d’El Attaf et de Khemis Miliana, d’où l’impact sur le marché de gros Bourached.
Pour M. Rezig, « La relance du marché de gros de Bourached nécessite une décision courageuse de fermeture des marchés parallèles adjacents ».
Il a fait savoir, dans ce sens, que son département a créé une commission spéciale chargée du suivi du dossier du marché de Bourached en coordination avec les autorités locales, et ce, dans le but de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir un nouveau départ de ce marché important et contribuer à l’approvisionnement régulier de la région et la création de nouveaux postes d’emploi.
APS