Le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), Dr Fawzi Derrar, a fait état d’une hausse sensible du nombre de tests de dépistage du nouveau coronavirus (Covid-19) dans les laboratoires de l’Institut à travers le pays, évoquant une moyenne de plus de 400 tests quotidiens.
Les 20 laboratoires répartis à travers le pays réalisent actuellement plus de 400 tests de dépistage du Covid-19 par jour en moyenne contre environ 200/ jour au début de l’épidémie, a fait savoir l’expert en vaccins dans une déclaration à l’APS.
Cette hausse s’explique par l’élargissement du réseau de laboratoires mobilisés dans plusieurs wilayas, a précisé Dr Derrar, soulignant que 20 laboratoires étaient actuellement opérationnels après la formation de leurs équipes par la direction générale, en attendant l’ouverture de deux autres laboratoires dans les prochains jours dans les wilayas de M’sila et de Bechar.
Par ailleurs, il a indiqué que l’Etat qui a importé 80.000 kits de dépistage a fourni à l’Institut Pasteur tous les moyens nécessaires pour la prise en charge de la santé des citoyens.
Concernant l’augmentation du nombre de cas de Covid-19 dans plusieurs wilayas du pays, Dr Derrar a fait savoir que ce résultat s’explique par l’élargissement du réseau de dépistage.
Ceci a facilité la réalisation des tests à temps, contrairement aux premiers jours où les tests étaient transportés par route vers la capitale par les Directions de la santé et de la population (DSP) et dont les résultats n’étaient disponibles qu’au-delà de 24 heures ou plus, a-t-il ajouté.
De son côté, le membre de la Commission nationale de veille et de suivi de l’évolution de l’épidémie du Coronavirus (Covid-19), Dr Mohamed Bekkat Berkani partage ce constat en imputant la hausse du nombre de cas dépistés positifs au Covid-19, en premier lieu, à l’augmentation du nombre des nouveaux laboratoires relevant de l’IPA, qui effectuent, au quotidien, le dépistage de Covid-19 à leur niveau, contrairement à ce qui se faisait au début de l’apparition du virus dans le pays.
Relevant que les cas graves sont devenus, grâce au dépistage précoce, « très peu » et les décès « variant entre 4 et 7 décès quotidiens en moyenne », le même expert a mis en exergue « l’importance de la prescription des médicaments recommandés par le ministère de la Santé dès le début de la maladie, en vue d’en éviter les complications ».
APS