Les soins en médecine générale et spécialisée continueront à être assurés au niveau des établissements publics de santé de proximité (EPSP) ainsi que dans les services hospitaliers pour les cas plus graves, en dépit de l’épidémie de nouveau coronavirus (Covid-19), ont souligné des responsables de structures hospitalières.
L’épidémie de Covid-19 « n’a pas entraîné l’interruption des soins pour les citoyens, notamment les malades chroniques qui sont pris en charge au niveau des établissements publics de santé de proximité », ont tenu à rassurer des chefs de services hospitaliers.
En effet, la Direction générale des services de santé au ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière avait adressé, le 10 avril dernier, une instruction aux établissements de santé publics et privés les sommant d’assurer la continuité des prestations médicales au niveau des différents établissements publics et privés.
Le chef de service de diabétologie et d’endocrinologie à l’Etablissement hospitalo-universitaire (EHU) Issad-Hassani de Beni Messous (Alger), Pr. Mourad Semrouni, a précisé qu’entre 15 et 20 consultations (soins et contrôles) hebdomadaires étaient effectuées au niveau de son service.
De plus, les médecins du service et les médecins résidents assurent la continuité des soins au niveau des EPSP afin d’éviter aux malades de se rendre à l’hôpital et de les protéger ainsi contre tout risque d’infection au nouveau coronavirus.
Depuis la propagation de l’épidémie de Covid-19 en Algérie, le service de diabétologie et d’endocrinologie à l’EHU Issad-Hassani accueille surtout les cas compliqués (femmes enceintes diabétiques, cancers de la thyroïde, pied du diabétique), a fait savoir Pr. Semrouni, précisant que les cas moins graves, les soins habituels et les contrôles étaient pris en charge au niveau des établissements publics de santé de proximité.
Quant aux contrôles médicaux spécialisés en matière de maladies cardiovasculaires, le chef de service à l’EHU Nafissa Hamoud de Hussein Dey (Alger), Pr. Djamel Eddine Nibouche a indiqué que l’hôpital continuait de garantir des services spécialisés au niveau de trois polycliniques de proximité, situées dans les deux communes de Kouba et Hussein Dey.
Ce service ne reçoit, selon le spécialiste, que les cas graves nécessitant une hospitalisation, relevant, à ce propos, « la difficulté de gérer la situation, notamment au niveau des Urgences médicales des maladies cardiovasculaires, avec l’apparition du Coronavirus.
Il a en outre ajouté que ledit service prenait en charge les cas porteurs du virus qui sont atteints des maladies cardiovasculaires ».
Pour sa part, la directrice de l’Etablissement de santé de proximité de la circonscription administrative de Zéralda, Dr. Nadia Allam a indiqué que quatre polycliniques et 30 salles de soins se trouvant sur le territoire de la circonscription « reçoivent près de 30 patients par jour, en particulier le matin ».
Selon la même responsable, ces établissements de proximité « travaillaient d’arrache-pied en dépit de la faible fréquentation de ces structures dès le début de la pandémie du Coronavirus par crainte de contagion ».
En ce qui concerne la vaccination des enfants, Dr. Allam a précisé que cette opération était organisée en fonction des circonstances, ajoutant qu’elle est désormais assurée quotidiennement au lieu de deux jours par semaine. Ainsi, les rendez-vous sont fixés pour 20 opérations vaccinales uniquement « en vue d’éviter la forte affluence et la contagion ».
S’agissant des personnes atteintes du cancer, le chef du service Oncologie au CHU de Blida, Pr. Adda Bounedjar a affirmé que « le service assure le suivi des patients par téléphone ou via les réseaux sociaux ».
Le médecin suit le patient atteint du cancer à travers des communications téléphoniques en vue de le sensibiliser à la nécessité de prendre son traitement et « d’éviter le déplacement au centre, sauf dans les circonstances extrêmes », a-t-il poursuivi.
Pr. Bounedjar a par ailleurs souligné que « le centre a organisé et assuré des contrôles et des services médicaux appropriés en direction du citoyen, « cas par cas », selon l’urgence médicale, tandis que les prestations de radiothérapie et de chimiothérapie continuent d’être fournis de façon ordinaire », a-t-il dit.
APS