Une équipe d’enseignants chercheurs de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, est parvenue à mettre au point, lundi 20 avril 2020, un prototype de respirateur artificiel, baptisé « Turet » en tamazight qui veut dire « poumon » en français.
L’appareil médical a été mis au point par une équipe pluridisciplinaire de jeunes enseignants chercheurs en physique, électronique, électrotechnique et génie mécanique de l’université. Cette équipe a travaillé pendant deux semaines consécutives sans relâche dans un laboratoire (CAO) aménagé au hall de technologie de l’université de Béjaïa.
Selon les explications de l’un des membres de l’équipe, la totalité des composants utilisés dans la conception du prototype ont été acquis au niveau local à Béjaïa. Il précise que le respirateur est entièrement « autonome » et sa maintenance est « très simple », car, a-t-il ajouté, les composants utilisés sont très bien étudiés.
Le respirateur est facilement reproductible à l’échelle industrielle. « On peut facilement monter une chaîne de production allant jusqu’à 50, 60 unités par jour. ça a été pensé dans cette perspective-là », a indiqué le membre de l’équipe qui est physicien.
Concernant le coût de production, il explique que le prix d’un respirateur qui se vend sur le marché est aux alentours de 2 millions de dinars (200 millions de centimes) et peut coûter jusqu’à 10 millions de dinars (1 milliard de centimes). Alors qu’avec le prototype fabriqué à l’université de Béjaïa dont la version finie qui sera lancée prochainement en inox et tout le dispositif qui sera mis dans un seul boîtier, son coût de revient tournera autour de 150 000 DA (15 millions de centimes) à 200 000 DA (20 millions de centimes), a précisé l’enseignant chercheur.