Le ministre de l’énergie, Mohamed Arkab a indiqué dimanche à Alger que la part de l’Algérie en matière d’exportation de pétrole baissera à 816 000 barils/jour à compter du 1er mai 2020.
Selon le communiqué de la Présidence de la République sanctionnant la réunion périodique du Conseil des ministres présidé via la visioconférence par le chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune, le ministre de l’énergie a présenté un exposé sur cette crise inédite que connaissent les marchés mondiaux du pétrole en raison de la baisse de la demande due à la stagnation de l’économie mondiale suite à la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus et la production anarchique de certains pays, ce qui a eu pour effet une saturation des marchés et un effondrement des prix.
L’exposé a rappelé qu’en vertu de l’accord du 12 avril courant de l’OPEP + relatif à la baisse de la production en trois étapes jusqu’à avril 2022, la part des exportations de l’Algérie va baisser, pour une première étape, de 241.000 barils/jour, puis de 816.000/barils/ jour à compter du 1er mai.
Cette part augmentera à partir du premier juillet jusqu’à 864.000 barils/jours avant d’atteindre le seuil de 912.000 barils/jours entre janvier 2021 et avril 2022.
Intervenant à l’issue de l’exposé, le Président de la République s’est interrogé jusqu’à quand devrons nous rester tributaire des fluctuations du marché mondial du pétrole?, mettant l’accent sur « la nécessité de se tourner résolument et avec détermination vers l’industrie pétrochimique, le développement des secteurs de l’industrie et de l’agriculture et l’exploitation des ressources humaines sortant chaque année de nos universités afin de permettre aux jeunes de mettre en avant leur génie habituel ».
Le Président Tebboune a insisté également sur la nécessité de « s’orienter immédiatement vers l’investissement dans le secteur des énergies renouvelables pour l’exportation afin d’immuniser notre indépendance économique contre toute éventualité pouvant se produire sur le marché pétrolier ».
Dans le même contexte, le Président de la République a appelé Sonatrach à « élargir ses plans d’investissement dans les projets pétroliers à l’étranger afin d’améliorer les recettes de l’Etat ».