Des recherches sont en cours pour la fabrication du prototype de cabine de désinfection et de nettoyage dont la production sera prise en charge par Elec El-Djazaïr, a annoncé mercredi à Alger Sofiane Hicham Salaouatchi, directeur central chargé de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
« Au terme de plusieurs réunions au niveau du ministère de l’Industrie entre la direction de la recherche et du développement technologique et des groupes industriels, il a été convenu de la fabrication du premier prototype de cabine de désinfection et de nettoyage qui sera prise en charge par le groupe Elec El-Djazaïr », a déclaré M. Salaouatchi qui était l’invité de la chaine I de la radio nationale. Ce pas, premier du genre, marquera l’amorce d’une coopération entre les universités et le secteur industriel, selon le responsable, cité par l’agence officielle.
Précisant qu’il s’agit de deux modèles de cabines conçues par le Centre de recherche en technologies industrielles (CRTI) et le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), il a indiqué que ces appareils sont mécaniques et assurent une désinfection par rayonnement Ultra-violet (UV) ou à base d’alcool.
Pour ce qui est de l’utilisation de ces cabines, M. Salaouatchi a précisé qu’elles seront placées dans une première étape au niveau des centres hospitaliers et seront généralisées par la suite dans les rues, les places publiques, administrations, mosquées et autres structures.
Les pas franchis par les différents centres de recherche s’inscrivent dans le cadre de la stratégie du secteur de la recherche scientifique pour contribuer à l’effort national visant à endiguer la propagation du nouveau coronavirus, a-t-il dit.
La première initiative pour la mise en œuvre de cette stratégie a été lancée début mars dernier lorsque différentes agences et centres de recherche avaient lancé un appel à tous les chercheurs algériens établis à l’étranger pour apporter leur contribution à la lutte contre le Covid-19, en développant des recherches et en présentant des propositions scientifiques.
Dans ce cadre, le même intervenant a précisé que la direction centrale chargée de la recherche scientifique et du développement technologique a contribué à la conception d’un respirateur artificiel et à la production de la Chloroquine dans le cadre du protocole thérapeutique adopté pour le traitement des personnes infectées par le coronavirus, affirmant que les universités contribuent fortement à l’effort national pour lutter contre cette pandémie.
Rappelant, à ce propos, que le laboratoire de l’université de Tizi Ouzou effectue actuellement des diagnostics pour assister l’Institut Pasteur dans cette opération, il a fait état d’autres laboratoires relevant notamment des universités de Sétif, Médéa, El Tarf et Bejaia, qui entreront en service prochainement pour participer à l’effort national contre la pandémie.
Des universités produisent actuellement des produits de désinfection hydro-alcooliques et des masques tri-couches pour combler le déficit enregistré concernant ces deux produits, largement utilisés dans les opérations de désinfection, a indiqué M. Salaouatchi.
« 10.000 masques sont produits au niveau des laboratoires et 3000 litres de solution hydro-alcoolique au Centre de recherche scientifique et technique en analyses physicochimiques (CRAPC) de Bou Ismail (Tipaza) », a-t-il fait savoir.
M. Salaouatchi a indiqué que « trois centres de recherche sont en passe de développer un respirateur artificiel et nous aspirons à coopérer avec les entreprises industrielles pour contribuer à son développement », ajoutant que les laboratoires ont dépassé le stade de la conception mécanique et électronique et attendent l’homologation.
Il a expliqué, dans ce cadre, que « cet appareil doit être soumis à un processus d’homologation et de certification en collaboration avec l’Entreprise nationale des industries électroniques (ENIE) et le ministère de l’Industrie ».
M. Salaouatchi a mis l’accent sur l’impératif accompagnement de la recherche scientifique et des chercheurs et du travail étroit avec le secteur industriel et économique à travers la levée des entraves bureaucratiques.