Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid a indiqué lundi que que le confinement de certaines zones comme Blida et Boufarik où les premiers cas de coronavirus sont apparus était « envisageable. »
Le ministre, qui s’exprimait ce matin sur les ondes de la radio chaîne III, a précisé que « c’est une mesure que nous gardons, mais que nous ne souhaitons pas exécuter, car nous avons l’espoir que la situation ne s’aggrave pas ».
« Nous avons toutes les possibilités de riposte »
« Nous avons toutes les possibilités de riposte. Nous avons pris des mesures et d’autres seront prises au fur et à mesure de l’évolution de la situation », a assuré le ministre.
« Nous avons des plans à tous les niveaux et nous nous préparons à toute situation. Il n’y a pas de mesures immédiates. Nous avons des mesures qui font face à toute évolution de la situation », a-t-il ajouté.
« Plus de 400 lits de réanimation sont disponibles »
Le ministre a rappelé, en outre, que « plus de 400 lits de réanimation sont disponibles » et que les espaces à mettre immédiatement en exercice avec des respirateurs étaient « en cours d’identification ».
Le ministre a fait savoir également que les établissements de santé relevant des secteurs public et privé étaient « tous interpellés » pour faire face à la maladie et réduire le risque de sa propagation.
« Il est très dangereux scientifiquement de poursuivre le Hirak »
Concernant la poursuite des marches du mouvement populaire « Hirak » en temps de l’épidémie du coronavirus, Benbouzid a indiqué : « Au-delà des revendications populaires que je respecte, le Hirak est avant tout un regroupement de personnes parmi lesquelles il pourrait y avoir des porteurs du coronavirus qui risquent de contaminer d’autres. Donc, scientifiquement, il est très dangereux de poursuivre le Hirak », a-t-il soutenu.
Il a ajouté que la suspension des marches et les mobilisations populaires relève du « bon sens patriotique » des citoyens, rappelant que l’interdiction de tout regroupement faisait partie des mesures préventives prises contre la propagation de Covid-19, qui a déjà fait quatre morts et contaminé 54 personnes à travers huit wilayas. « un nombre réduit mais qui demeure inquiétant », a-t-il commenté.Benbouzid a salué les personnes qui agissent dans ce sens et invitent les manifestants à éviter d’investir la rue « provisoirement, le temps de se débarrasser de ce fléau qui est un réel danger », a-t-il souligné.