Le ministre de l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Chems Eddine Chitour a adressé, samedi 29 février 2020, une instruction aux directeurs des établissements du supérieur, qui laisse entendre que les universités seront fermées pendant un mois à partir du 15 mars, en raison de l’épidémie du coronavirus dont un cas a été enregistré en Algérie.
« La situation que traverse le monde suite à une probable pandémie nous amène à introduire une initiative pédagogique qui intègre des mesures de précaution en vue d’assurer la continuité des enseignements », a expliqué Chitour dans sa note adressée aux responsables des différents établissements universitaires, évoquant des mesures de prévention contre le coronavirus pour assurer la continuité des cours.
« A cet effet, les directeurs des établissements universitaires et les présidents des conseils scientifiques sont priés de sensibiliser et de convaincre les collègues enseignants à adhérer à cette action pédagogique et aux étudiants à s’adapter à cette démarche qui consiste à mettre sur le site de l’établissement (de préférence sa plateforme) ou tout autre support consultable à distance le contenu d’au moins un mois de cours, ainsi que l’équivalent d’au moins un mois de travaux dirigés avec corrigés succincts. La mise en ligne d’au moins un mois de travaux pratiques qui s’apprêtent à un tel type d’enseignement à distance et de prendre en considération toutes les dispositions techniques nécessaires afin de maintenir le contact à distance entre l’enseignent et son étudiant », a précisé la note adressée par le ministre Chitour.
« Dans tous les cas, il s’agit d’une première initiative dans ce sens, et ce dispositif devra être opérationnel à partir du 15 mars prochain », peut-on lire dans la note, qui ajoute que « ces cours et supports doivent être accessibles à tous les étudiants du pays, ce qui préfigure de la mise en place des comités pédagogiques nationaux ».
Réagissant à la note du ministre Chitour, le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), cité dimanche par le quotidien Le Soir d’Algérie, s’est s’insurgé et a estimé qu’il s’agit d’une volonté de mettre les étudiants en vacances pendant un mois, à compter du 15 mars prochain, date du début des vacances de printemps, « comme ce fut le cas l’année dernière, lorsque Tahar Hadjar a décidé d’accorder un mois de vacances aux étudiants en raison de leur implication dans le mouvement populaire ».
Selon la même source, le CNES a accusé le ministre Chitour « de semer l’alerte dans les universités, à travers cette note, tandis que l’Algérie ne compte aucun cas positif de coronavirus après le départ du ressortissant italien dans son pays ».
Il convient de rappeler que samedi, le ministère de la santé a annoncé le transfert du ressortissant italien atteint du coronavirus vers son pays (Italie). Le département de Abderrahmane Benbouzid a assuré qu’aucun nouveau cas de coronavirus n’a été enregistré en Algérie.