L’avocat Mokrane Ait Larbi a proposé, ce lundi 8 avril 2019, sa feuille de route comme solutions à la crise politique en Algérie.
«S’il existe une volonté politique d’appliquer les articles 7 et 8 de la Constitution, cette volonté permettra inévitablement de trouver des solutions politiques à la crise des institutions», a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Selon lui «ces solutions pourraient être les suivantes : une présidence collégiale en dehors pouvoir et du système, nommée par le peuple à travers sa révolution pacifique, dont la mission est : la formation d’un gouvernement de compétences accepté par le peuple, et auquel seront confiées des missions claires ; la préparation des élections présidentielles dans une durée d’un an au plus tard, et ce, après la révision de la loi électorale et l’ouverture de des inscriptions sur les listes électorales, leurs révision et leurs publication des listes en guise de transparence ; création d’une commission composée de personnalités indépendantes du pouvoir et des partis pour organiser les élections présidentielles, et ce du dépôt des dossiers de candidatures à l’annonce des résultats, tout en mettant l’administration et les services de sécurité à la disposition de la commission ; garantir les libertés, les droits et les acquis de la révolution pacifique, et annuler l’obligation d’autorisation pour les réunions et l’organisation de marches pacifiques ; assurer l’indépendance de la justice et la poursuite des corrompus avec toutes les garanties juridiques de la présomption d’innocence, de la liberté de défense et de jugement équitable».
«Au cours de cette phase, l’armée protège le peuple contre la contre-révolution qui commence à apparaître, notamment, à travers des déclarations idéologiques, surtout contre les femmes, et en essayant de discréditer les symboles de cette révolution», a-t-il préconisé.
Il a ajouté qu’«après l’élection d’un nouveau Président, conformément aux normes établies dans les Etats démocratiques, le Président élu mettra en œuvre son programme électoral pour mettre en place des institutions qui découlent de la volonté populaire dans le cadre d’une Constitution dont le projet préliminaire sera soumis à un large débat et à un référendum populaire.»
«Le peuple reste l’observateur, garant de la construction d’une nouvelle Algérie. Cette surveillance est notamment assurée par des élections périodiques transparentes et qui permettront au peuple d’exercer pleinement sa souveraineté. Elle lui permettra aussi de renverser le pouvoir en cas de corruption au sens large et par des moyens pacifiques», a proposé Mokrane Ait Larbi.
Par ailleurs, a-t-il estimé, «l’objectif des feuilles de route proposées jusqu’à présent par le pouvoir, se résument à sacrifier certaines personnes afin de maintenir le régime corrompu.»
«Le premier et dernier mot revient au peuple souverain», a-t-il conclu.