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Marches du vendredi 5 avril : Le message de Mokrane Ait Larbi aux algériens

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A la veille des marches du septième vendredi consécutifs contre le système, qui auront lieu aujourd’hui 5 avril 2019, partout en Algérie, contre le système, Me Mokrane Ait Larbi a adressé un message aux algériens.

« Le peuple algérien, depuis le 22 février dernier, mène une révolution pacifique sans précédent dans l’histoire de l’Algérie et mondiale. Il n’y a aucun peuple au monde qui est arrivé à faire tomber un système corrompu et un président au pouvoir durant 20 ans, à travers des marches pacifiques, des banderoles. Une chose qui ne s’est pas produite dans le monde entier, ce qui a laissé la scène internationale admirative devant cette expérience algérienne, et ce qui a laissé les spécialistes de la politique nommer ce qui se passe dans notre pays: l’expérience et la façon algérienne de faire tomber les régimes corrompus », a indiqué Me Mokrane Ait Larbi, dans une vidéo diffusée sur sa page Facebook.

« Le peuple, après avoir revendiqué le départ du président, chose faites, il a appelé également au départ du système et construire une Algérie nouvelle. Mais, le système est toujours en place, et complote pour se maintenir », a-t-il expliqué.

Il a ajouté que le système  veut que la période de transition soit gérée par « le président du Sénat, qui était à son service plus de 25 ans durant et du président Abdelaziz Bouteflika durant 20 ans. Cette période, sera également gérée par le premier ministre Noureddine Bedoui, l’ayant servi quand il était ministre de l’intérieur. Elle sera gérée aussi par le président du Conseil Constitutionnel, à son service aussi pendant 20 ans. Ces gens-là, sont des ingénieurs et des experts dans la fraude des élections présidentielles, et ont permis à Bouteflika de gouverner durant 20 ans. »

Selon lui, ces trois personnages, et les informations que pouvait détenir chacun d’eux, « savaient que la présidence de la république a été accaparée par une bande non-constitutionnelle, et cela, n’émane de l’opposition et des opposants, mais, du chef de l’armée qui détient toutes les informations. Ces personnes-là, étaient au courant de ce qui se passait à la présidence, et que cette bande nommait les gouvernements et les ministres avec la complicité de certains hommes d’affaires. »

« A partir de cela, l’Algérie ne peut être construite avec ces gens, et ce vendredi, le peuple aura son mot à dire dans toutes les rues du pays. Et je ne crois pas que le peuple va accepter cela, parce qu’elle va servir, d’une manière ou d’une autre, le système en place », a-t-il précisé.

Pour lui « la solution doit être constitutionnelle et politique, et non pas constitutionnelle seulement. Pourquoi? Parce que, la Constitution de 2016, n’a pas été débattue et votée par le peuple, mais, validée par un Conseil Constitutionnel connu pour son allégeance au président de la république, et son président a prêté le serment de l’obéissance devant lui. Cette Constitution a été ensuite validée par le parlement, et ce parlement est réputée pour ses deux chambres qu’il a été élu par la fraude, des gens qui veulent aujourd’hui, gouverner l’Algérie nouvelle, mais, en réalité ils veulent le maintien du système. »

« De ce fait, est-il possible qu’après 90 jours de l’installation du président du conseil de la nation à la tête du pays, qu’il y aurait de vraies élections, libres et transparentes? Je n’y crois pas du tout et le ne l’accepterai jamais. Parce que, ces gens-là, vont travailler avec la même administration, les mêmes walis, les mêmes renseignements, les mêmes services, et le même système, pour élire pour l’Algérie un président sur mesure, qui sauvegardera le régime et qui protégera leurs intérêts à tous », a estimé Me Ait Larbi.

Selon lui, un débat entre toutes les couches de la société est plus qu’urgent et s’impose, afin d’étudier les problèmes de la période et proposer des solutions, et par la suite, mettre en place une commission nationale qui réunira toutes les propositions et les conclusions, qui seront proposées au peuple qui les débattra, pour arriver après plusieurs mois, à des élections transparentes, et que le futur président sera élu par la volonté populaire.

« La situation n’urge par qu’on aille à une élection après 90 jours, mais, elle nécessite qu’on ouvre l’espace du débat, et on peut se baser sur certains articles de la Constitution pour éviter certains problèmes », a-t-il estimé, en rappelant que « ce sont les peuples qui peaufinent les Constitutions, et le peuple algérien, c’est lui qui devra écrire sa Constitution et non pas la Constitution qui conforme le peuple à la volonté des gouvernants et du pouvoir. »

« Le peuple n’a pas voté cette Constitution, mais, il a voté dans la rue et devant le monde entier, qu’il veut une Algérie nouvelle, une nouvelle république, de droits, de justice sociale, de libertés publiques et l’égalité régionale », a-t-il expliqué, en ajoutant que, le plan mis en place  par le système ne pourra pas satisfaire à ses demandes, et que le peuple va refuser ce plan.

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