Le syndicat national des architectes agréés algériens ( Synaa ) annonce, dans un communiqué, qu’il organise une marche ce jeudi 28 mars en soutien au mouvement populaire et contre le prolongement du 4ème mandat.
Le syndicat des architectes rejoignent donc le mouvement au coté des différents syndicats qui ont affiché jusque là leur solidarité avec le mouvement populaire déclenché depuis le 22 février dernier.
Ce syndicat constituera une voie supplémentaire pour porter haut et fort les revendications du peuple amis aussi ceux des architectes et contribuer aux différents débats dans un cadre organisé et démocratique. Il se propose de représenter les Architectes agréés à l’échelle nationale. Il vient apporter main forte à l’ordre des architectes pour dépasser sa crise et défendre haut et fort les intérêts de ses membres.
« Aujourd’hui notre pays construit beaucoup. Paradoxalement, l’exercice de notre métier n’a jamais été autant mis à mal qu’en ce temps d’effort massif de construction. Tout le monde lorgne de notre coté pour faire de nous les boucs émissaires d’une médiocrité choquante et visible de tous. Le raccourci est tout trouvé pour nous en faire endosser l’entière responsabilité, banalisant notre statut pour mieux nous charger des tares qui font la faiblesse du secteur du bâtiment dans notre pays », estime le syndicat.
Le syndicat des architectes relève que certains textes réglementaires régissant les missions de l’Architecte, notamment l’arrêté interministériel du 15/05/1988, sont devenus obsolètes donc inadaptés. Le rôle de l’architecte dans le processus de la maîtrise d’œuvre est donc à redéfinir. Les projets devenant plus complexes le recours à des cotraitants pluridisciplinaires et spécialisés s’avère de plus en plus indispensable.
Aussi, le syndicat soulève la faiblesse des taux de rémunération de la maîtrise d’œuvre installe l’architecte dans une précarité endémique qui se répercute directement sur la qualité des études et du suivi de réalisation.