Le président de l’Assemblée nationale populaire, M. Said Bouhadja continue de narguer ses détracteurs, en refusant de venir au Parlement. En agissant ainsi, ils entendent empêcher Said Bouhadja d’accéder à son bureau et le contraindre à la démission. Le portail de l’APN a été cadenassé par les députés.
Et pour cause, depuis ce matin, plusieurs députés issus de la majorité, notamment le FLN et le RND, bloquent l’accès principal au bâtiment de l’Assemblée nationale.
les députés ont affichés leurs regret face à cette situation en invitant encore une fois le Président de l’Assemblée à la démission. selon Touil Boucif, député FLN, d’Ain Temouchent, a déclaré, ce matin, « il y a des actions pacifiques pour convaincre le président de l’Assemblée nationale de démissionner. Nous sommes à la troisième semaine du blocage l’écrasante majorité des députés demande la démission du président de l’Assemblée nationale ».
De son côté, M. Ahmed Sadouk, chef du groupe parlementaire du MSP, a déclaré, « on savait, dès le début, que ce conflit a commencé au sein du FLN, mais il s’est étendu à toute l’institution, cela ne nous honore pas », ajoutant « on respecte la position de Saïd Bouhadja qui refuse de céder à la pression des députés. Au MSP, on respecte aussi la position des députés de la majorité qui ne souhaitent plus collaborer avec le président de l’APN. Mais on veut savoir les raisons réelles de ce blocage. Le MSP appelle les deux parties au dialogue et se dit prêt à jouer un rôle pour rapprocher les deux parties ».
M. Sedouk se dit désolé de voir l’accès à l’Assemblée cadenassé nous prétendons représenter le peuple, mais malheureusement, ce blocage a porté atteinte à l’institution et a perturbé le travail des députés. Cela a retardé l’examen de plusieurs textes de loi. Pour M. Sadouk, la résolution de ce conflit passe par le dialogue, précisant que ce blocage a été initié d’une manière illégale.
Pour M. Ouamar Saoudi, député du RCD, « cette action a été décidée hier, il y avait une déclaration du bureau politique du FLN. C’est une décision qui est venue de l’extérieur », ajoutant « nous condamnons cette action », qui est, selon lui, « une agression contre le parlement ». Il a estimé que « le président dispose d’un mandant de cinq ans et il n’y a aucun texte qui prévoit son départ, en dehors de sa volonté ou en cas de vacance », poursuivant « nous avons présenté un candidat contre lui et notre présence ici vient en soutien à la légalité. La stabilité passe par le respect des lois et de la constitution, même si on n’est pas d’accord avec cette constitution ».