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Rumeur autour d’une probable dissolution de l’assemblée nationale

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Ce n’est qu’une rumeur, mais une rumeur tenace qui, au regard des internautes qui la relayent sur les réseaux sociaux et du public de plus en plus large qui l’évoque , pourrait être plausible tant les événements qui l’enrobent semblent avoir été provoqués dans cette optique.

Il s’agit, on l’a compris, de la possible dissolution de l’Assemblée Nationale Populaire actuellement en proie à un blocage inédit, provoqué de toutes pièces par les plus fervents soutien au président Bouteflika, à 6 mois du prochain scrutin présidentiel.

Un blocage qui dure déjà plus d’une semaine et qui risque de se prolonger du fait du refus légitime de son président Said Bouhedja, de démissionner comme l’exige une large frange de députés de la majorité (FLN et RND) pour une raison futile, à savoir, le refus de payer les frais d’une mission à l’étranger effectuée par le secrétaire général de l’Assemblée suivi d’une sanction disciplinaire tout à fait ordinaire.

Il n’en fallait pas plus pour susciter une fronde de certains élus qui ont exigé, en toute illégalité la démission de Said Bouhadja. Le ministère des affaires étrangère leur a même emboîté le pas en annulant tous les rendez vous pris par les ambassadeurs, ce qui indique bien que les troubles vécus par l’Assemblée National sont suscités de plus haut, de plus loin que les arcanes de cette auguste institution.

Tout est fait pour prolonger le blocage pour justifier une sanction qui pourrait prendre la forme d’une dissolution par le Président de la République auquel la Constitution en vigueur accorde expressément ce droit.

Une dissolution qui l’arrangerait pour rester quelques années encore à son poste sans passer par un 5ème mandat qui pourrait provoquer une grave crise constitutionnelle voire même susciter de périlleux troubles politiques et sociaux.

En mettant fin à l’Actuelle Assemblée Nationale, le président Bouteflika pourra poursuivre en toute légalité ses fonctions durant au minimum deux années pour organiser de nouvelles élections législatives destinées à renouveler le parlement et juste après, un scrutin présidentiel pour élire le futur président de la République algérienne.

Tout ce stratagème qui a le mérite de la légalité constitutionnelle, pourrait ainsi éviter au pays d’entrer dans une dangereuse zone de turbulences provoquée par l’instabilité des rapports de forces et l’absence de consensus sur la personne qui succèdera à l’actuel chef d’Etat.

Au niveau international on ne trouvera évidemment rien à redire puisque les actions évoquées plus haut ne sont entachées d’aucune illégalité en application du Droit algérien en vigueur.

C’est un stratagème qui de surcroît les arrange car il permet de maintenir le stabilité dans ce pays d’une importance stratégique considérable. La position géostratégique de l’Algérie ne permet en effet aucune imprudence tant les troubles qu’elle pourrait engendrer risquent de déstabiliser encore plus les pays du Sahel, avoir de graves répercussion sur tout le Maghreb et créer de gros ennuis aux pays riverains d’Europe, et notamment la France.

Si cette alternative au 5ème mandat est retenue il ne faudra donc pas s’étonner qu’elle reçoive l’aval, voire même, la bénédiction de nos voisins européens bien heureux d’éloigner ainsi tout risque de voir des légions de réfugiés algériens débarquer chez eux.

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