Tout le monde en parle depuis prés d’une année, mais personne n’a encore vu à quoi il ressemble. Le fameux méga projet solaire, de 4050 mégawatts de photovoltaïque est la grande arlésienne. Le projet qu’on a annoncé en grande pompe semble errer dans les limbes et avec lui le fameux appel d’offres pour son lancement prévu pour le mois de mars dernier qui est encore reporté aux calendes grecques.
Avec l’arrivée du nouveau ministre de l’Energie, M.Guitouni, une nouvelle orientation est prise, et on apprend que ledit projet sera encadré et lancé par deux ministères, « Dans le souci de valoriser toutes nos ressources énergétiques, le président de la République a placé les énergies renouvelables au rang de priorité nationale. A cet effet, notre mobilisation pour la promotion des énergies renouvelables doit être un impératif dans notre démarche de développement commune que nous allons entreprendre avec le ministère de l’Environnement et des énergies renouvelables en vue de mettre en œuvre le projet Atlas1 d’une capacité de 4.050 MW», a-t-il indiqué.
Mercredi dernier, le nouveau PDG de Sonelgaz, M.Arkab, l’a évoqué en soutenant que « le dossier du projet de réalisation de 4050 mégawatts, est en cours de préparation, Nous n’allons pas nous précipiter car il s’agit d’un projet complexe dans lequel sera intégré d’une manière massive l’outil national ». Cela veut dire que ce projet va continuer à trainer en longueur et on se demande d’ailleurs pourquoi alors qu’il est considéré comme prioritaire si l’on se réfère aux discours antécédents du chef de l’Etat qui prône la diversification des sources énergétiques.
En outre, il apparait clairement qu’il ya un cafouillage et un chevauchement de prérogatives. Trop d’acteurs interviennent dans ce programme au point où les déclarations sur ce projet viennent de toute part. On ne sait pas non plus qui va le piloter vu que deux départements ministériels y sont impliqués. Celui de l’Energie et celui de l’Environnement et des Energies renouvelables. On se demande aussi qui va avoir l’exclusivité d’annoncer le lancement du cahier des charges. Son financement soulève également des interrogations tout comme sa rentabilité.