Le ministre de l’énergie, Mohamed Arkab s’est exprimé le jeudi 18 juin 2020 sur le litige opposant Sonatrach à la société espagnole Naturgy concernant le prix du gaz naturel. Naturgy, pour réviser ses prix du gaz avait annoncé l’engagement d’un arbitrage international contre Sonatrach
Selon l’APS, « la partie espagnole voudrait tirer profit de la concurrence féroce sur le marché international du gaz qui a entraîné un effondrement des prix, indexés généralement à ceux du pétrole, en vue de faire pression sur Sonatrach pour revoir à la baisse les prix du contrat ». « Face à ces pressions, l’Algérie a mobilisé ses experts dans les secteurs de l’énergie et des Affaires étrangères pour préserver le client espagnol en maintenant les contrats signés au ‘mieux des intérêts de l’Algérie' », a ajouté la même source.
Sonatrach prête à aller en arbitrage international contre Naturgy
« Si aucun accord ne sera trouvé à l’issue des délais des négociations avec notre partenaire espagnol sur les prix du gaz, soit d’ici juillet, nous ne craignons pas le recours à l’arbitrage international », a déclaré M. Hakkar, lors d’un point de presse qu’il a animé à l’issue d’une visite de travail au niveau de plusieurs infrastructures pétrolières et gazière à In-Amenas (Illizi).
Rappelant que « les relations avec les sociétés espagnoles en termes de commercialisation de gaz dépassent les 50 années », le responsable a expliqué que « les clauses contractuelles entre les deux parties permettent la révision périodique des prix en fonction de l’évolution du marché énergétique ».
D’autres clauses, a-t-il ajouté, « permettent aussi de trouver des solutions aux contentieux à travers les négociations entre les parties, ainsi que le recours à l’arbitrage international si aucun terrain d’entente n’est trouvé à la fin des délais prévus pour les négociations ».
Assurant que l’arbitrage international n’était pas une « fatalité », M. Hakkar a estimé qu’il s’agit plutôt « d’une des solutions consacrées dans les contrats, permettant de régler les contentieux ».
A cet effet, il a assuré qu’en cas de recours à l’arbitrage international, « nous avons notre mot à dire et nous avons nos cartes à faire valoir », soulignant que Sonatrach avait déjà eu gain de cause à travers ce genre de procédures par le passé et qu’elle « ne craignait pas cette démarche à laquelle elle ira en position de force ».
Le 18 mai dernier, le président de Naturgy, Francisco Reynés, cité par le journal espagnol Cinco Dias, a déclaré que sa société allait recourir « à tout instrument juridique pour adapter ses contrats internationaux de gaz naturel à circonstances actuelles du marché » dont l’arbitrage international.