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Une nouvelle crise se dessine dans le secteur bancaire subsaharien, suite aux défis économiques de la région

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L’année 2016 continue d’être marquée, en Afrique subsaharienne, par des annonces des banques faisant face à des difficultés. En cause, des vents économiques contraires qui traversent la région.

Jeudi 20 octobre 2016, le régulateur du secteur bancaire en Ouganda a suspendu le conseil d’administration de la Crane Bank, la plaçant sur le même coup sous administration provisoire. La banque qui possède 46 agences en Ouganda a annoncé des pertes pour l’exercice 2015 et au mois de septembre, son principal actionnaire, un riche homme d’affaire ougandais, a exprimé son souhait de trouver un partenaire stratégique d’une envergure régionale. Mais Atlas Mara, qui était sur la liste des potentiel repreneurs, lui a affecté une valorisation de 250 millions $, alors que les dirigeants la situaient à 300 millions $. Une différence qui a mis le doigt sur ses difficultés.

Cette nouvelle situation est un épisode supplémentaire de la crise qui a touché plusieurs banques du Mozambique jusqu’au Nigéria, en passant par le Kenya. L’Afrique sub-saharienne, dont les revenus proviennent principalement de la vente des ressources naturelles, fait face à des défis économiques et monétaires, en rapport à la chute des pix des matières premières, qui a entrainé une baisse des revenus, une hausse de l’inflation et une réduction des investissements.

Dans ses récentes perspectives révisées pour l’Afrique, le Fonds Monétaire International a prédit une croissance de 1,4% à la fin 2016, contre 3,15% à en 2015. Au Kenya, après les difficultés d’Imperial Bank, le gouvernement et le régulateur encouragent les banques à se rapprocher, pour éviter une cascade d’effondrements.

Au Nigeria, lors de la crise de 2008, le gouvernement avait encore les moyens de voler à la rescousse des banques en difficultés à travers la mise en place d’une institution de défaisance (AMCON). Mais aujourd’hui, les choses sont différentes, car le pays connait un déficit public historique. Les autorités ont déjà prévenu que les banques devront travailler à trouver des solutions autres qu’un renflouement de l’Etat.

En Angola, un journal local a indiqué que le besoin de recapitalisation des banques, s’élève à 4 milliards $. Au Kenya et en Zambie, les neufs premiers mois de l’année ont connu des situations où il a fallu venir au secours des banques, même si elles étaient d’importance mineure. Et en Afrique du sud, on a pu constater une hausse de l’encours des créances douteuses sur les bilans des quatre plus grosses banques du pays.

Source : Agence Ecofin

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