Une enquête épidémiologique a été déclenchée à Ain El Hemmam au Sud-est de Tizi-Ouzou, après la découverte, récemment, d’un spécimen de moustique-tigre dans un village de la région, a-t-on appris dimanche du responsable de la prévention auprès de la Direction locale de la santé (DSP), Smaïl Oulamara.
Les services de l’EPSP d’Iferhounène ont été, à cet effet, instruit de mener une enquête en collaboration avec le bureau d’hygiène de la commune pour déterminer son origine, conformément aux instructions du ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière (MSPRH) adressées aux DSP.
Le spécimen en question a été amené à l’EPSP d’Iferhounène par un citoyen du village Taourit Ait Menguellet qui a « eu le réflexe de le capturer après avoir constaté qu’il avait les caractéristiques de ce moustique, grand de taille et traversé de rayures noires et blanches » a indiqué M. Oulamara.
« C’est un moustique d’importation qui peut vivre jusqu’à un mois dans les bagages, soit à l’état larvaire, soit sous forme de moustique et dont les causes principales sont les marchandises usagées importées, (vêtements, pneus…etc), importées d’Europe, notamment, de France qui souffre beaucoup de ce fléau », a-t-il souligné.
Ses piqûres « provoquent des brûlures qui se transforment en poches d’eau qui s’infectent et peuvent provoquer la paralysie des membres inférieurs et supérieurs s’il y a négligence » a expliqué M. Oulamara qui rappelle que « le premier cas de moustique-tigre en Algérie a été découvert à Tizi-Ouzou, il y a une dizaine d’année ».
Deux (02) cas avaient été alors découverts à Illoula Oumalou et Labraa N’Ath Irathen par une équipe de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) conduite par le Professeur Idir Bittam et depuis, un autre spécimen a été découvert l’année dernière à Azeffoun, rappelle le même responsable qui appelle à « la vigilance ».
Si pour l’heure « aucune piqure de ce moustique n’est enregistrée » affirme-t-il « il n’en demeure pas moins que sa présence constitue une source d’inquiétude et de danger car il est vecteur de plusieurs maladies dangereuses », a-t-il souligné.
APS