Le ministre délégué au Commerce extérieur, Aïssa Bekkaï, a indiqué mardi à Alger qu’un nouveau texte relatif à l’application du Droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS) est en voie de finalisation, permettant de protéger la production nationale et réduire les importations.
S’exprimant sur les ondes de la radio nationale, Aïssa Bekkaï a précisé que « plusieurs mesures ont été arrêtées par le ministère du Commerce pour réduire la facture d’importation, la première qu’on va appliquer à trait au Droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS) qui a un taux variant entre 30 et 200 % ».
Concernant la liste des produits concernés par ce droit et les taux de son application, M. Bekkaï a fait état d’un texte élaboré par les services du ministère du Commerce. « Nous sommes en train de finaliser le texte relatif à cet instrument (DAPS) de défense commerciale et ça ne va pas tarder », a-t-il fait savoir.
Pour fixer le taux d’application de droit de sauvegarde, M. Bekkaï a expliqué que « le ministère du Commerce a instauré une tradition portant sur la structuration et la concertation avec les filières et c’est en fonction des données avancées par ces filières que le taux d’application de DAPS sera fixé ».
Selon lui : « Cette fixation va nous permettre de protéger la production nationale, substituer aux importations et équilibrer un peu notre balance commerciale ».
Pour rappel, la liste des marchandises importées soumises au DAPS avait été modifiée par arrêté ministériel publié en avril 2019, excluant une centaine de produits de cette taxe. La liste modifiée à l’époque comporte 992 produits soumis au DAPS à des taux variant entre 30% et 120%, alors que la précédente liste comportait 1.095 produits soumis à des taux entre 30% et 200%.
D’autre part, le ministère du Commerce mise sur l’organisation de l’activité d’importation pour professionnaliser d’avantage l’importateur, selon M. Bekkaï. « Diminuer ce que nous importons de plus et importer en fonction des besoins nationaux (réelles) est la seconde mesure qu’on va appliquée », a souligné le même responsable.
Il a, dans ce cadre, donné l’exemple de la farine qui est un produit subventionné par l’Etat en soulignant que « selon une enquête menée par les services du ministère du Commerce, il existe 17.000 boulangeries inscrites au registre du Commerce, tandis que sur le terrain, il n’y a que 7.000 uniquement qui activent et qui utilisent 2,8 millions de tonnes de blé tendre importé, alors qu’on importe chaque année plus de 5 millions de tonnes ».