Le Pdg de Nissan Algérie, Sofiane Hasnaoui et non moins, Président de l’association des concessionnaires qui a adjoint à ses missions celle de constructeurs automobiles pour être plus en phase avec les nouvelles orientations économiques, a annoncé lors de la troisième édition des Débats de la Tribune d’Algérie-Eco, organisée aujourd’hui mardi à l’Hôtel Aurassi, que l’entité qu’il représente à décidé de se lancer dans l’industrie automobile et que les 23 groupes qui composent l’association, s’organisent de façon à mettre en place les jalons de ce segment économique. Il a estimé que le délai de trois ans qui leur a été imposé par les pouvoirs publics pour se conformer à la nouvelle donne est largement suffisant pour le lancement de projets structurants dans l’industrie automobile.
A ce propos, il dira que « nous sommes déterminés à relever le défi de la construction automobile ». Il a mis en exergue à cette occasion, deux (2) projets qui sont en cours. L’un concerne l’implantation dans la wilaya de Relizane de la future usine de Volkswagen représenté par le groupe privé algérien Sovac, ainsi que la marque que l’opérateur représente à savoir Nissan Algérie qui aura également son usine mais dont il n’a pas dévoilé les détails, en promettant de le faire dans les prochaines semaines. Il a néanmoins reconnu que « les conditions de la mise en place d’une industrie en amont et en aval ne sont pas réunies et que cela prendra plus de temps mais que l’impératif est de constituer un tissu industriel de sous-traitance avec un taux d’intégration de 40% en cinq (5) ans ».
Sur le chapitre du Partenariat Public/Privé, l’orateur a indiqué que cette formule constitue une bonne approche et que son association ne voit pas d’inconvénient à contracter des partenariats aussi bien public que privé, en notant, en outre que « cette formule est une réalité économique qui a du sens en termes de densification économique ».
Pour Mr Hasnaoui, la crise actuelle que traverse le secteur de l’automobile est un passage obligé qui va permettre de passer à une autre étape. Il a déclaré confiant que « 100% de nos adhérents seront au rendez-vous au 31 décembre » allusion faite à l’ultimatum lancé par le gouvernement aux concessionnaires pour passer de l’importation de véhicules à la production et qui n’ont que le choix de se soumettre à ce deadline au risque de voir leur agrément retiré et leur activité dissoute ou mise en veille.
L’invité d’Algérie-éco a martelé en concluant que « c’est clair qu’aujourd’hui, la vente en l’état, c’est fini ! ». Nous sommes en train, a-t-il révélé « d’œuvrer pour une redéfinition totale de notre business model avec un investissement structurant pour notre économie ».
