Cela fait presque quatre mois que le coronavirus est apparu en Chine, dans la ville de Wuhan, avant de gagner la planète entière. Le virus se répand de plus en plus et paralyse ainsi l’économie mondiale. La nécessité de trouver un remède ou un vaccin devient urgent. L’Institut Pasteur en France, à l’origine de plusieurs vaccins, est en première ligne.
« Nous attendons les premiers résultats d’efficacité chez l’animal pour fin mai », a affirmé M. Christophe d’Enfert, directeur scientifique de l’Institut Pasteur, dans un entretien publié ce mardi 7 avril 2020 dans les colonnes du magazine français LePoint.
Il a souligné qu’ « à partir de là, nous pourrons développer un premier lot clinique et lancer les phases tests à l’automne. Traditionnellement, il faut compter un an avant la mise sur le marché… si tout va bien ».
M. d’Enfert a indiqué que l’Institut travaille sur trois programmes de recherche en parallèle. La première approche, qui est probablement la plus prometteuse, tire parti du vaccin contre la rougeole.
Il a précisé, dans le même entretien, que le vaccin « est basé sur l’utilisation d’une souche de virus de la rougeole atténuée, dont le patrimoine génétique peut être modifié pour lui permettre de présenter à sa surface une protéine du coronavirus. Ce vaccin recombinant est d’abord testé chez l’animal ».
L’utilisation de la chloroquine, cet antipaludéen, suscite un vif débat en France, notamment depuis les résultats annoncés par le professeur Didier Raoult, directeur de l’Institut Hospitalo-Universitaire Méditerranée infection à Marseille, sur l’efficacité de la chloroquine comme traitement contre le coronavirus.
Interrogé à ce propos, le directeur scientifique de l’Institut, a indiqué que « l’activité antivirale de la chloroquine est connue, mais la question est de connaître son efficacité réelle sur l’homme », ajoutant que « plusieurs études cliniques auxquelles nous ne participons pas sont en cours et devraient répondre à la question de son efficacité chez l’homme ».