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Toujours plus de morts, et plus de moyens pour lutter contre la pandémie

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Le coronavirus continue ses ravages en Europe, où les pays les plus touchés renforcent leur lutter contre la pandémie qui a déjà fait plus de 30.000 morts dans le monde, alors qu’aux Etats-Unis, Donald Trump a renoncé à boucler New York.

Faute de vaccin ou de traitement éprouvé, plus de trois milliards de personnes restent confinées chez elles dimanche sur tous les continents, de gré ou de force.

Les Etats-Unis sont eux aussi frappés par une forte accélération du nombre de contaminations à la maladie de Covid-19, près de la moitié des quelque 124.000 cas recensés touchant l’Etat de New York et sa métropole emblématique.

Après avoir évoqué le placement en quarantaine des Etats de New York et du New Jersey, le président américain Donald Trump y a renoncé samedi soir. Il avait dans un premier temps dit l’envisager, suscitant une levée de boucliers dans la région new-yorkaise. Finalement, à la demande de M. Trump, le Centre de contrôle des maladies (CDC), autorité de santé nationale, a demandé « instamment aux résidents de New York, du New Jersey et du Connecticut d’éviter tout voyage non essentiel (dans le pays) durant les 14 prochains jours avec effet immédiat ». Les Etats-Unis ont par ailleurs déploré samedi la mort d’un bébé de moins d’un an, dans l’Etat de l’Illinois, une des plus jeunes victimes de cette maladie qui épargne en général les enfants.

Deux tiers des 30.000 morts sont à déplorer en Europe, continent le plus touché, l’Italie loin devant avec 10.023 morts (889 en 24 heures), suivie par l’Espagne avec 5.690 décès (+832) et la France avec 2.314 morts (+319).

Devant cette aggravation, les pays les plus touchés multiplient les moyens et les mesures pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent depuis un siècle.

Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a ainsi annoncé samedi soir l’arrêt de toutes les activités économiques « non essentielles » pendant les deux prochaines semaines, mesure qui doit être approuvée dimanche lors d’un conseil des ministres extraordinaire.

En Italie, des bons alimentaires vont être distribués aux plus démunis, particulièrement touchés par l’arrêt de l’économie italienne, a annoncé samedi soir le Premier ministre, Giuseppe Conte.

Des policiers étaient positionnés devant les supermarchés pour prévenir tout pillage en Sicile, après que des clients ont tenté de sortir d’un supermarché sans payer la nourriture prise, expliquant ne plus avoir d’argent pour en acheter.

En France, le gouvernement a commandé un milliard de masques et compte passer à 14.000 lits en réanimation contre 5.000 initialement.

L’épidémie s’accélère aussi au Royaume-Uni, où le prince Charles, héritier de la couronne, ainsi que le Premier ministre Boris Johnson sont contaminés. Le bilan dépasse la barre des 1.000 morts, avec 260 nouveaux décès en une seule journée, selon un bilan officiel publié samedi. « Nous savons que les choses vont s’aggraver avant qu’elles ne s’améliorent », a prévenu M. Johnson dans une lettre dévoilée par ses services, qui sera envoyée dès la semaine prochaine à 30 millions de foyers dans le pays. Il y exhorte la population à respecter le confinement général mis en place lundi soir pour trois semaines.

Cependant, les premiers effets du confinement commencent à se ressentir en Italie, la contagion poursuit son lent ralentissement. « Dans tous les services d’urgences, on enregistre une réduction (des arrivées de patients). Dans quelques-uns, elle est légère, dans d’autres plus marquée », a déclaré Giulio Gallera, responsable de la santé en Lombardie, région la plus touchée, dans le nord du pays.

Bonne nouvelle également au Canada où l’épouse du Premier ministre, Sophie Grégoire Trudeau, a annoncé samedi soir être guérie du coronavirus.

Pour prévenir la contamination de cas de coronavirus « importés », la Chine a fermé depuis samedi temporairement ses frontières à la plupart des étrangers et réduit drastiquement ses vols internationaux.

La Russie, dernier pays de premier plan à n’avoir encore pris aucune mesure de confinement généralisé, va fermer ses frontières à partir de lundi, après avoir déjà ordonné la clôture de ses restaurants et la plupart de ses commerces avant une semaine chômée. En conséquence, les rues de Moscou étaient inhabituellement désertes samedi.

A New York, comme dans de nombreux endroits du monde, les médecins et personnels soignants sont considérés comme des héros, en première ligne de cette « guerre » contre la pandémie. Mais ils sont confrontés à une pénurie d’équipements. « Il y a à la fois un sentiment de désespoir et de solidarité entre nous. Tout le monde a peur, on essaie de s’épauler », a confié à l’AFP Diana Torres, 33 ans, infirmière en rééducation intensive dans un hôpital de la capitale économique des Etats-Unis.

Dans les pays les plus pauvres, notamment en Afrique, les restrictions de déplacements sont compliquées à mettre en œuvre et provoquent une vague d’exode urbain, notamment au Kenya et à Madagascar. Ainsi des centaines de Malgaches s’étirent en file indienne en laissant derrière eux leur capitale Antananarivo. « On a arrêté de travailler pour respecter la discipline du confinement, alors qu’on doit manger et nourrir nos enfants », explique Richard Rakotoarisoa père de famille de 30 ans. « Pour moi, c’était être indiscipliné ou partir » de la capitale Antananarivo.

Face à l’autre catastrophe, économique, qui se profile, la communauté internationale tente de mobiliser des sommes astronomiques. Outre les 2.000 milliards annoncés par les Etats-Unis, les pays du G20 ont promis cette semaine d’injecter 5.000 milliards de dollars pour soutenir l’économie mondiale.

Afp

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