L’association des concessionnaires automobiles algériens l’AC2A, a réagi fortement à la levée de l’interdiction des véhicules de moins trois ans, annoncée hier par le ministre du Commerce Bakhti Belaib.
Dans un communiqué publié aujourd’hui l’AC2A dénonce « une absence de concertation avec les professionnels, et d’un cadre réglementaire en harmonie avec les orientations économiques et commerciales en vigueur ». D’un autre coté l’association des concessionnaires algériens prévient et tente de diagnostiquer les éventuels risques de l’application d’une telle mesure. Elle met l’accent en premier sur un souci de traçabilité, de conformité technique, et de sécurité, « l’absence de traçabilité technique du véhicule assurant une conformité totale et sans faille avec la normalisation algérienne et l’absence de garantie technique du véhicule et les risques sécuritaires et de santé publique induits ».
Parallèlement, l’AC2A, attire l’attention sur « les dérives financières, qui peuvent à travers le retour à cette activité, favoriser la circulation informelle d’une masse monétaire, accompagnée d’une absence de revenus fiscaux découlant des taxes, et ce sans parler de la menace qui pèserait sur les emplois dans le secteur ». Elle dénonce notamment « l’inadéquation d’une telle mesure, au moment où l’Etat déploie d’énormes efforts pour asseoir une stratégie structurante pour mettre en place les base d’une réelle industrie automobile. »
A cet effet, il va sans dire que la levée de l’interdiction d’importation des véhicules de moins de trois ans, va au développement de ce secteur en phase de naissance uniquement sur un autre, le système de quotas qui représentait un vrai casse tète, pour les pouvoirs publics, peut sous l’effet de cette mesure s’accentuer et se transformer en un réel obstacle, dans la mesure où en l’absence d’une répartition parcimonieuse des capacités d’importation, c’est la naissance d’un marché parallèle. Ce dernier selon, les observateurs, n’aura aucun mal à se développer en un laps de temps très court et imposera ses règles qui ne se basent sur aucune référence en matière de prix ou de provenance.