Le ministre du Commerce Bakhti Belaïd a annoncé la levée de l’interdiction d’importation des véhicules d’occasion et ce conformément au projet de loi de finances de 2017. « On va lever cette interdiction, mais sous certaines conditions, et élaborer un cahier des charges bien précis qui permette de ne pas importer de véhicules représentant un danger pour la circulation », a indiqué le ministre lors du Forum d’El Moudjahid. Pour MBakhti, « l’essentiel est que ce soit un marché transparent où l’acheteur a des garanties suffisantes ».
Le ministre a tenu à préciser que le gouvernement a décidé de lever cette interdiction et de la remplacer par la mise en place d’un cahier des charges énonçant des conditions précises.
« Les pouvoirs publics examinent actuellement des formules au travers desquelles le marché de l’occasion sera, soit confié uniquement à des concessionnaires, soit ouvert également à d’autres intervenants », a-t-il expliqué.
La raison principale qui a poussé le gouvernement à lever cette interdiction, est liée, pour le ministre, au marché de l’occasion qui pourrait permettre d’importer des véhicules plus performants et beaucoup moins chers que ceux importés à l’état neuf.
« En effet, a-t-il expliqué, certains constructeurs fabriquent des véhicules destinés spécialement pour l’Algérie, mais qui sont loin de respecter les normes internationales ».
Pour rappel, l’interdiction d’importation des véhicules usagés a été décidée en septembre 2005, consacrée par la loi de finances complémentaire (LFC 2005).
Toutefois, la loi de finances complémentaire à l’époque accordait un sursis de deux mois aux particuliers et autres importateurs, à partir de la publication de l’ordonnance portant sur ce texte dans le Journal Officiel.
Il a été décidé également que les anciens moudjahidine qui bénéficient de licence d’importation de véhicule avaient le droit de continuer d’importer un véhicule neuf tout les cinq ans. L’idée de la levée de cette interdiction circulait en fait depuis 2014 sachant que les importations individuelles représentaient près de la moitié des importations globales à une certaines époque où les véhicules ayant moins de trois ans d’âge étaient autorisés à l’import.