Le procès en appel de l’affaire du montage automobile se poursuit ce matin à la Cours d’Alger. Les anciens ministres de l’industrie, et des hommes d’affaires seront entendus par le juge.
Ainsi, le premier interrogé, par le juge ce lundi matin durant ce procès, est l’ancien ministre de l’industrie, Mahdjoub Bedda, qui a été appelé à la barre pour répondre aux accusations.
Bedda, qui a été condamné en décembre dernier par le tribunal de Sidi M’hamed à Alger, à une peine de prison de 10 ans ferme, a été interrogé par le juge sur les accusations de conclusion d’accords en violation de la législation et d’accorder des avantages indus. Mais Bedda s’est défendu en expliquant qu’il n’est pas coupable et jamais responsable aussi.
Une accusation pour laquelle Bedda a répondu, en expliquant qu’il a fait beaucoup de choses, dont la plus importante était de revoir le cahier des charges et qu’il a suspendu 13 cadres du ministère, mais une décision lui a était donné de la présidence pour les réintégrer à leurs postes, celle-ci est venue de la part du conseiller à la présidence, Habba El Okbi. a t-il expliqué.
En ce temps le juge lui a fait savoir qu’il a signé des décisions sans revoir le cahier des charges. Mais Bedda rappelle que le dossier de Larbaoui a été étudié avant qu’il soit en poste de ministre, tout en éclatant en larme.
En ce qui concerne les concessionnaires auxquels les décisions techniques ont été attribuées, Bedda a répondu: «La décision, passe par le comité technique qu’il les soumet au Secrétaire général afin de signer le dossier »
Il a souligné qu’il n’avait pas étudié les accréditations, expliquant qu’il « n’est pas coupable et qu’il n’est jamais responsable ». « J’étais ministre. Nous avions affaire au secrétaire général et aux directeurs généraux », a-t-il expliqué.
Le juge poursuit ses questions en lui indiquant que le comité technique qu’il avait nommé était incompétent, Bedda lui répond que le comité technique était situé au secrétariat de Bouchouareb, je ne connais pas le comité et son président, je l’ai rencontré en prison a-t-il ajouté.
Juge : Qui était le Premier ministre en cette période et a-t-il adopté les décisions?, C’était Abdelmadjid Tebboune a-t-il répondu, mais il n’a signé aucune décision a poursuit Bedda.
Toutefois, il a fait savoir qu’il a signé 200 décisions et qu’il n’a rien à voir avec l’étude des dossiers. Il a indiqué que le seul client qu’il a reçu était Achaibou, et qu’il n’a validé aucun dossier sans remplir les conditions
Juge: Possédez-vous un terrain et un compte bancaire connu?
Bedda : Je ne possède pas de terrain et mon salaire est de 70 millions de centimes et j’ai 400 millions de centimes dans mon livret d’épargne.
Interrogé par le procureur de la République, sur la faiblesse confirmée par l’inspection des finances du comité technique, Bedda a indiqué qu’il a engagé des experts dont Aït Ali (actuel ministre de l’industrie) et expulsé de nombreux cadres incompétents.
Le procureur général : Le comité contient des administrateurs qui n’ont rien à voir avec le côté technique et vous avez déclaré que vous avez signé des décisions, mais les conditions légales étaient absentes.
Bedda : J’ai puni tous les industriels automobile et j’ai suivi tous les détails.
Le Procureur général : Dans quelles sociétés étiez-vous propriétaire ou partenaire? Les avez-vous déclarés ?
Bedda : Après deux ans, il était déraisonnable de les déclarés alors que j’ai été méprisé et vous pouvez vous renseigner sur mon cas.
Bedda: J’ai démissionné quand Tebboune était au poste de Premier ministre.