Les détails du projet de plan d’action du gouvernement qui sera présenté mardi 11 février par le Premier ministre Abdelaziz Djerad devant l’APN, ont été publiés aujourd’hui par l’agence officielle.
Ainsi, s’agissant des Energies renouvelables, le plan d’action, vise l’intensification des efforts de prospection et de production des hydrocarbures, tout en diversifiant les sources énergétiques à travers un programme de développement des énergies renouvelables permettant la production de 15.000 MW électricité à l’horizon 2035 dont 4.000 MW d’ici à 2024.
Cette transition devrait permettre à l’Algérie de « s’affranchir de manière progressive de la dépendance vis-à-vis des ressources conventionnelles » et d’amorcer une dynamique d’émergence d’une énergie verte et durable qui s’appuie sur la mise en valeur de ressources d’énergie inépuisables, selon le projet de plan d’action qui a été approuvé lors du dernier Conseil des ministres.
La démarche du Gouvernement s’articule sur plusieurs considérations notamment, la préservation des ressources fossiles et leur valorisation, le changement du modèle énergétique de production et de consommation, le développement durable et la protection de l’environnement, ainsi que la maitrise des coûts de réalisation des installations des énergies renouvelables.
Au titre du développement des énergies renouvelables et tenant compte du potentiel existant et des capacités d‘absorption du réseau national de transport et de distribution de l’énergie électrique et de l’énergie d’origine renouvelable, un programme adapté de développement des énergies renouvelables d’une capacité de 15.000 MW à l’horizon 2035, dont 4000 MW d’ici 2024, sera mis en œuvre.
La réalisation de ces capacités permettra non seulement d’économiser près de 240 milliards de m3 de gaz naturel et d’éviter ainsi l’émission de 200 millions de tonnes de CO², mais aussi le développement effectif d’un tissu de PME sur l’ensemble de la chaine de valeur des composants dédiés aux énergies renouvelables, a-t-on souligné dans ce document.
L’hybridation de la production de l’électricité de source conventionnelle au niveau du Sud du pays, par la production photovoltaïque, constitue pour le gouvernement une action prioritaire dans ce domaine.
Aussi, la mise à niveau de la réglementation d’encouragement de la production d’électricité à partir de sources renouvelables afin d’y intégrer des mécanismes adaptés à l’auto production par les résidentiels, sera rapidement mise en œuvre.
S’agissant de la politique d’efficacité énergétique, les « mesures fortes » que le gouvernement envisage de mettre en œuvre en matière d’efficacité énergétique permettront de réduire drastiquement le gaspillage et de préserver les ressources énergétiques du pays.
Cette démarche, qui sera encouragée dans les différents secteurs d’activité, sera axée sur la généralisation des procédés d’isolation thermiques dans les nouvelles constructions, la mise en place d’un programme national pour la conversion des véhicules au GPLc et le développement du GNC pour les véhicules de transport collectif, l’équipement du réseau d’éclairage public et des administrations publiques avec des dispositifs à basse consommation ainsi que la mise en place d’un cadre réglementaire prohibant l’importation et la production d’équipements énergivores.
L’élargissement du dispositif incitatif à l’investissement aux filières permettant la localisation de l’activité de production d’équipements et de composants dédiés à l’efficacité énergétique est également parmi les actions phares du Gouvernement.
Hydrocarbures : intensification de l’effort de recherche et d’exploration
Parallèlement aux efforts de diversification de l’économie nationale dans le cadre du projet de renouveau économique, le gouvernement s’attèlera, dans le domaine des hydrocarbures, à assurer la couverture des besoins nationaux, la sécurité de l’approvisionnement ainsi que le pourvoi de l’économie nationale en ressources financières.
Ces impératifs passent par l’intensification de l’effort de recherche et d’exploration, y compris dans les zones Offshore et le nord du pays, pour mettre en évidence de nouvelles réserves d’hydrocarbures, l’optimisation de l’exploitation des gisements d’hydrocarbures par l’utilisation de méthodes de récupération assistée tout en garantissant la conservation des gisements, ainsi que le renforcement des capacités de production.
Par ailleurs, un programme de valorisation des hydrocarbures est retenu par le gouvernement, afin d’asseoir une industrie pétrochimique et de raffinage et ce, à travers le lancement de projets intégrés à forte valeur ajoutée, tels que le vapocraquage d’éthane pour la fabrication des polymères et produits dérivés, le développement d’une industrie de transformation des phosphates et l’augmentation des capacités de raffinage pour satisfaire la demande nationale en produits pétroliers.
Par ailleurs, l’approvisionnement continu du marché national en produits pétroliers sera assuré à travers l’augmentation des capacités de stockage de carburants à 30 jours contre 12 jours actuellement.
Gaz de schiste
S’agissant des hydrocarbures non conventionnels, le Gouvernement, tout en intensifiant les efforts d’identification du potentiel que recèle le sous-sol algérien, engagera les études appropriées sur l’impact de l’exploitation de cette richesse au plan économique, social et environnemental, en veillant à ce que toute exploitation envisagée préserve la santé du citoyen, les écosystèmes et, en particulier, les ressources hydriques.