Deux semaines après la mise en quarantaine de Hubei, la province du centre de la Chine où la pneumonie virale s’est déclarée, l’épidémie a contaminé plus de 34.500 personnes dans ce pays, dont 722 sont mortes, selon le bilan du gouvernement central samedi.
Le bilan des morts dépasse désormais celui du Sras dans la partie continentale du territoire chinois et à Hong Kong, qui avait coûté la vie à environ 650 personnes en 2002-2003.
Plus de 300 autres cas ont été confirmés dans une trentaine d’Etats et de territoires, dont deux mortels à Hong Kong et aux Philippines. Des milliers de touristes présents dans trois paquebots sont bloqués en Asie après que le virus eut été détecté à leur bord.
Alors que la piste d’un virus provenant de chauve-souris semble se confirmer, des scientifiques chinois ont annoncé que le pangolin, un petit mammifère, pourrait être « l’hôte intermédiaire » ayant, le dernier, transmis l’agent infectieux à l’être humain.
Toujours au chapitre scientifique, une étude publiée dans la revue médicale JAMA a par ailleurs indiqué que la diarrhée pourrait être une voie secondaire de transmission.
L’épidémie avait pris un tour politique vendredi avec la mort du docteur Li Wenliang, un ophtalmologue de Wuhan, qui avait donné l’alerte fin décembre après l’apparition du virus dans cette ville.
La mort du médecin illustre la situation chaotique des hôpitaux de Wuhan, débordés par l’afflux de malades et dont le personnel médical manque de masques et de combinaisons pour se prémunir du virus.
Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a confirmé que la pénurie d’équipements de protection était mondiale.
La responsable de l’unité des maladies émergentes de l’OMS, Maria Van Kerkhove, a assuré que 82% des cas répertoriés étaient considérés comme mineurs, 15% graves et 3% « critiques ». Moins de 2% des cas se sont révélés mortels, a-t-elle ajouté. (APS)